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« Être pénalisé du seul fait de la taille de son entreprise est injuste »
JOHANN, 32 ans, cadre dans une TPE de la Métallurgie
« Après ma licence professionnelle, j’ai décroché mon premier emploi comme technicien opérateur, réparateur de pare-brise. C’était il y a onze ans et j’étais super content. On était, on est toujours, 8 salariés et notre employeur est un franchisé, avec plusieurs investisseurs.
Il faut croire que je faisais l’affaire et que j’avais des capacités en management, parce qu’au bout de quatre ans, je suis devenu responsable de centre.
J’ai été classé agent de maîtrise, avec à la clé 150 euros d’augmentation de salaire. Là encore, j’étais super content.
Mais… Depuis, ma seule évolution, c’est celle du coût de la vie.
Chaque matin, j’ouvre la boutique à 8 heures et si la fin de journée est à 18 h 30, ma journée à moi se termine une bonne heure plus tard. Je dois clôturer les tâches administratives, préparer la journée du lendemain, les rendez-vous clients, le planning des opérateurs, gérer les commandes de fournitures, les réceptions, à quoi s’ajoute le fait que je continue à changer des pare-brise.
Je sens bien que ma vie de famille en prend un coup.
À chaque fois que j’ai saisi mon employeur en lui faisant remarquer que mes compétences, mon temps de travail et la masse de travail gratuit justifiaient un ajustement salarial, j’ai eu la même réponse : « Ah, il faudrait augmenter la rentabilité du centre. »
D’autres, avec les mêmes responsabilités que moi, sont nettement mieux payés parce qu’ils bossent pour une grosse enseigne.
J’estime qu’être pénalisé du seul fait de la taille de son entreprise est profondément injuste.
J’ai eu l’occasion, par le biais d’un ami, d’en discuter avec un responsable de l’Union Fédérale des Cadres, Ingénieurs, Techniciens et Agents de maîtrise CGT de la métallurgie. Leur idée, c’est que je devrais bénéficier d’un statut évolutif et surtout, reconnu dans les différents centres et services autos. Ça vaut le coup d’en discuter. «
Voter CGT quand on travaille dans une TPE de la Métallurgie, c’est voter pour :
1/ Un syndicat qui revendique des contrats « vertueux » qui respectent la juste répartition des richesses entre le donneur d’ordre et ses sous-traitants.
1ère victoire : appliquer la jurisprudence Européenne dans laquelle les distributeurs Peugeot ont obtenu l’obligation de renégociations de leur contrat (les liens à Stellantis) jugé inéquitable
2/ Un syndicat qui a une grande expertise sur les droits des salariés en général et des cadres en particulier
La CGT a signé l’Accord National Interprofessionnel Encadrement. Elle défend les cadres sur des questions de temps et conditions de travail, de salaire, de déroulement de carrière… Autant de thématiques qui sont aussi des motifs de tension avec l’employeur. C’est pourquoi il faut pouvoir compter sur un syndicat responsable, compétent et offensif.
Guide de l’ANI encadrement du 28 février 2020 : un outil pour négocier de nouveaux droits
3/ Un syndicat qui revendique le maintien de la reconnaissance des diplômes, de l’expérience professionnelle et une progression de carrière garantie et continue
La CGT revendique le doublement a minima du salaire entre le début et la fin de carrière dans le cadre de la négociation de la convention collective de la métallurgie (y compris en cas de changement d’entreprise).
4/ Un syndicat qui revendique une grille qui permette à toutes et tous les salarié.e.s de vivre dignement de son salaire
La CGT propose une entrée de grille à 1 800 € par mois et une reconnaissance des diplômes et de l’expérience professionnelle en fonction des niveaux obtenus en formation initiale ou en cours de carrière
5/ Un syndicat qui revendique une protection des cadres
dans le cadre de la négociation de la convention collective unique de la métallurgie il faut une forme d’extension du droit de retrait pour protéger les cadres de toute sanction, discrimination ou mesure de rétorsion
6/ pour un syndicat qui revendique pour les cadres des congés supplémentaires, une meilleure reconnaissance des incidences des déplacements professionnels sur le contrat de travail…
et un forfait de 200 jours par an de travail en lieu et place des 218 actuel…