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Mettre fin au double discours
Alors qu’il est friand d’un personnel qualifié, le patronat prône une politique de baisse du « coût du travail » et ne souhaite ni reconnaître les qualifications via le salaire, ni définir l’encadrement de manière nationale et interprofessionnelle.
Le Medef veut laisser les branches et les entreprises déterminer elles-mêmes le périmètre de l’encadrement, donnant les pleins pouvoirs aux employeurs, ce qui ouvrirait la voie à l’arbitraire et au déclassement.
Il faut une définition nationale et interprofessionnelle :
- 1. Pour permettre la reconnaissance des qualifications de l’encadrement quels que soient le secteur professionnel et la taille des entreprises.
- 2. Pour que cette reconnaissance impacte positivement l’efficacité économique des entreprises et constitue un levier de l’engagement de l’encadrement.
Alors que la mobilisation de l’encadrement est fortement sollicitée par la mise en place du numérique, lui refuser cette reconnaissance relève d’une logique dangereuse et à courte vue. - 3. Pour favoriser la mobilité de l’encadrement en évitant un dumping social entre grandes entreprises et PME/TPE, au détriment de ces dernières.
- 4. Pour ne pas écraser les grilles salariales dans les différentes conventions collectives, en définissant dans les branches des seuils d’entrée de rémunération pour l’encadrement, profitant ainsi à l’ensemble des salarié·e·s.
- 5. Pour pérenniser les ressources et sécuriser le mandat de service public de l’APEC, au service des cadres et des entreprises, notamment des PME/TPE.
Définir des règles
Pour établir des critères transversaux permettant de définir l’encadrement, il faut partir de situations concrètes, de la place et
du rôle au travail, du niveau d’autonomie et de responsabilité.
Il est nécessaire de réactualiser ces critères et d’affiner précisemment ce que l’on entend par un niveau de qualification, d’autonomie et de responsabilité, eu égard aux évolutions de l’encadrement et du travail.