Météo-France en pleine tempête : tsunami annoncé

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Communiqué de l’intersyndicale Météo-France (CGT, FO et Solidaires)

Le président directeur général de Météo-France sera à Lyon mardi 24 mai pour présenter le projet de restructuration de l’Etablissement public aux personnels de la région. Jean-Marc Lacave continue ainsi sa tournée des centres de météorologie en vue de la signature en septembre 2016 du prochain contrat d’objectifs et de performance entre l’Etat et Météo-France qui s’étendra de 2017 à 2021.

Les inquiétudes pour l’avenir de l’Etablissement sont fortes. La CGT, FO et Solidaires, interpelleront demain Jean-Marc Lacave pour obtenir des réponses précises sur le contenu du contrat à venir. Les fermetures des centres entamées depuis 2008 vont-elles continuer ? Quelles missions pour Météo-France après les nombreuses suppressions de postes déjà intervenues ? L’avenir de Météo-France concerne tous les Français, le débat ne doit pas se limiter aux couloirs de Bercy.

Au-delà de la souffrance des salariés, c’est un véritable danger qui pèse sur les missions assurées par Météo-France qui vont de la recherche à l’opérationnel et qui porte des enjeux sociétaux et scientifiques majeurs au cœur des impacts du changement climatique.

Pourtant, cela fait 8 ans que l’entreprise publique subit un plan de restructuration. Ainsi, les directions qui se sont succédé à Météo-France avaient pour mission de passer de 108 centres à 55 en 2016.
Suite à 20 % de baisse des effectifs en 10 ans, Météo-France compte actuellement 3 100 salariés. En parallèle, après 96 postes supprimés en 2016, 1 000 de plus pourraient être menacés d’ici à 2026.

Le PDG avait pourtant à sa prise de fonction en 2014 rassuré les météorologues en soutenant la nécessité de ne pas aller plus loin dans la recherche d’économies, l’essentiel des gains de productivité ayant été réalisé.

Auditionné comme candidat au poste de PDG de Météo France, le 19 novembre 2013 par la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale, Jean-Marc Lacave déclarait d’ailleurs : « l’établissement a d’ores et déjà montré sa capacité à évoluer. […] l’établissement a déjà payé un tribut important à la politique de maîtrise des dépenses publiques, tout en améliorant sa productivité. »

Quelques mois après la COP21 et les ambitions affichées par la France, la poursuite d’économies budgétaires semble plus prioritaire que la recherche sur les risques météorologiques et climatiques. Pourtant, le PDG de Météo-France soutenait quelques mois après sa prise de fonction sur le site du ministère de l’Environnement de l’Energie et du Développement durable : « La recherche constitue une de nos priorités. […]. Les enjeux climatiques prenant une place croissante. »

Selon l’Organisation Météorologique Mondiale, « chaque euro consacré à la préparation aux aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques permet d’en économiser sept qu’il faudrait autrement dépenser pour remédier aux pertes économiques consécutives à une catastrophe ». En 2015, le budget de Météo-France, représentait 0,1 % du budget de l’Etat.

La CGT, FO et Solidaires exigent qu’un débat public ait lieu sur la question de l’avenir de Météo-France pour lui permettre de préserver les moyens nécessaires à ses missions de service public, plus que jamais indispensables.

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