3 raisons pour lesquelles la réforme des retraites est un sujet environnemental

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Un décryptage de l’impact de la baisse des pensions versées et du spectre de la retraite par capitalisation.

1. L’appétit des plus voraces

A moyen terme les sociétés d’assurances vont avoir de gigantesques besoins de financement pour couvrir les dégâts générés par le dérèglement climatique (incendies, inondations, tempêtes, etc.).

Or pour ces entreprises les retraites représentent une manne financière considérable. En France cela représente 14 % du PIB, plus de 300 milliards d’euros par an. 

La réforme des retraites est aujourd’hui un outil qui permet au secteur de la retraite par capitalisation de prospérer.

Ainsi, lors de la précédente réforme du gouvernement l’un des directeurs d’AXA qui préside aujourd’hui notre caisse de retraites complémentaires AGIRC-ARRCO, avait d’ailleurs affirmé ici

Une chose est sûre : chaque réforme est favorable à la prise de conscience et au développement de la capitalisation !

2. L’impact environnemental de la finance

Or le système de retraite par capitalisation est dangereux pour l’environnement. Les fonds de pension investissent principalement dans les industries polluantes et carbonées, « à rebours des injonctions climatiques de long terme » comme l’a expliqué ici l’association Reclaim Finance.

La Cgt revendique le financement de nos retraites par répartition au moyen de cotisations sociales afin de ne pas avoir recours au marché. 

3. Le manque à gagner

Notre système de retraites subit un manque à gagner financier de longue date qui a été construit par les gouvernements et le patronat. Ainsi chaque année les entreprises sont exonérées de cotisations sociales sur nos retraites à hauteur de 18 milliards d’euros. Et ce n’est qu’une petite partie de l’ensemble des richesses publiques qui sont versées aux entreprises sans contrôle ni contrepartie tous les ans. 

En 2022 les contribuables ont ainsi financé plus de 157 milliards d’euros de cadeaux aux entreprises. Or « en se tournant davantage vers le marché, l’Etat a de fait soutenu des activités à forte empreinte carbone ». C’est ce qu’explique la chercheuse Anne-Laure Delatte dans cette tribune

Reprendre le contrôle sur l’argent public, financer avec nos cotisations la retraite dès 60 ans avec 75 % du dernier salaire est donc (aussi) un moyen de lutter contre le dérèglement climatique.   

 

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