Un congrès qui fera date

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Un congrès qui fera date
Le 50ème congrès de la CGT qui s’est achevé vendredi 22 mars à Toulouse constitue un événement très important dans le paysage social.

 Et pas seulement parce que le cheminot Bernard Thibault est descendu de la locomotive pour passer les commandes au chaudronnier Thierry Lepaon. C’est bien-sûr très important dans la vie d’une organisation syndicale, mais ce serait réducteur et imprudent de résumer ces mois de préparation et cette semaine de débat à cette seule transition. Car face aux défis majeurs que pose  la crise, les politiques patronales, l’austérité prônée par l’Europe, la CGT a une responsabilité considérable. Ce congrès lui a permis de travailler à préciser les choix et les voies qu’elle propose aux salariés pour affronter cette crise dont ils sont les premières victimes, pour faire respecter les droits des travailleurs, pour contribuer à ouvrir des voies nouvelles pour libérer le travail de la financiarisation qui le stérilise. Pour porter plus fort l’exigence du « bien travailler ». Ce congrès s’est aussi penché sur la crise que traverse le syndicalisme français, affaibli par ses divisions et par une trop faible syndicalisation. Durant ces cinq jours, il y a eu parfois des débats vifs, mais les votes à plus de 80% non seulement du bilan de la direction sortante, mais aussi du document d’orientation  pour les trois années à venir, sont des éléments encourageants.

Ce congrès a réaffirmé qu’en dépit des désaccords sur des sujets très lourds et très structurants qui existent bel et bien, la volonté de la CGT reste de travailler à l’unité. Pas en mettant de l’eau dans son vin, ni en rabaissant le niveau des revendications qu’elle veut déterminer et porter avec les salariés. La CGT est une organisation reconnue. Selon un sondage paru durant le congrès, un salarié sur deux (50%) en a une bonne opinion. Elle entend partager ses orientations avec le plus grand nombre de salariés et, comme l’a souligné Thierry Lepaon, elle  va rester “un syndicat exigeant” sur des questions telles que  l’emploi, la protection sociale. Elle va le faire dans un contexte où les salariés souffrent aussi des frustrations et désillusions crées par les choix gouvernementaux qui hélas ne cherchent pas à rompre avec les diktats des marchés. Si ce gouvernement a “moins de mépris” que le précédent à l’égard des syndicats, le nouveau secrétaire général de la CGT a néanmoins prévenu: “On ne lâchera rien sur notre volonté de faire en sorte que les conditions de vie et de travail des salariés puissent s’améliorer”.

Enfin, qu’il nous soit permis à l’occasion de cette lettre de nous réjouir de l’entrée dans la direction confédérale, de notre jeune camarade de l’Ugict-CGT, Sophie Binet qui entre à la commission exécutive de la CGT et au bureau confédéral. (La suivre sur Twitter : @BinetSophie )

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