Le social vaut bien mieux que des grands-messes

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Le social vaut bien mieux que des grands-messes
Il y avait peu à attendre de la troisième conférence sociale du quinquennat Hollande. D’abord, et sans faire de procès d’intention au gouvernement, parce que les deux premières ont apporté leur lot de déception et n’ont apporté aucune solution aux revendications des salariés. Que ce soit en matière de salaire, de protection sociale, d’emploi, de conditions de travail.

Ensuite parce que les deux jours de la conférence elle-même, préparée par quelque 14 réunions avec les ministres ont été réduites à chiffon de papier par le Premier ministre qui quelques jours avant a cédé au Medef sur la mise en œuvre du compte pénibilité, seule et bien mince avancée de la calamiteuse réforme des retraites de 2010.

Enfin, parce que le gouvernement et le patronat n’ont absolument pas voulu débattre des 94 propositions que la CGT a pourtant mises sur la table.

Au mieux, nous étions conviés à servir de caution à une grand-messe destinée à valider la conversion de François Hollande à ce que désormais beaucoup baptisent « la politique de l’offre ».

Dès lors, quatre syndicats représentant près de 54 % des voix dans les élections professionnelles du privé et du public ont décidé de ne pas participer à ce simulacre tout en revendiquant les unes et les autres un vrai dialogue social.

« Cette conférence a été assez constructive pour nous », s’est réjoui Pierre Gattaz au sortir de la grand-messe annuelle. « Je suis globalement satisfait, parce qu’on a vu que le dialogue social continuait malgré l’absence de certains », a poursuivi le patron des patrons pour enfoncer le clou.

Mais de quel dialogue parle le président du Medef ? Celui qui consiste à imposer à tous, gouvernement et syndicats, ses thématiques, son agenda quitte à menacer de ne pas participer ?

La conférence avait pour seule fonction de coller à la feuille de route écrite d’entrée par François Hollande. On devrait dire une feuille de route coécrite par le chef de l’État et le patron des patrons. De ce point de vue, la conférence sociale a tenu cette promesse.

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