L’exercice poussif du dialogue social par gros temps

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L'exercice poussif du dialogue social par gros temps
Si, comme l’a affirmé Jean-Marc Ayrault en conclusion de la conférence sociale, le “dialogue social n’est pas un jeu d’ombre. Il est au cœur de notre méthode de gouvernement”, en revanche, le fond des échanges, le contenu des tables rondes et les annonces n’ont guère convaincu. Du côté des syndicats, l’heure n’est pas à l’euphorie. Le secrétaire général de FO a qualifié l’exercice de «Â grand’messe » inutile, la nouvelle présidente de la CGC, parle d’un «Â rendez-vous manqué » et pour la secrétaire générale de la FSU, “les réponses qui ont été faites aujourd’hui ne sont pas à la hauteur”.

Pas d’emballement non plus à la CFDT dont le secrétaire général a fustigé le manque “d’élan et d’effectivité” du plan gouvernemental sur l’emploi.
Pour la CGT, Thierry Lepaon a  également dénoncé le “manque d’annonces concrètes” du gouvernement “en matière de salaires, du pouvoir d’achat et de droits à la retraite”. Le plan sur les emplois vacants est à ses yeux une “opération de communication”. Il faut bien reconnaître que dans ce domaine, le discours sur ce paradoxe a un arrière-goût de pastille resucée. Cela fait en effet des lustres que le patronat agite ce thème sans jamais vouloir affronter les questions de salaires, d’évolutions de carrières, de reconnaissance des qualifications, les conditions de travail, l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes qui à l’évidence nourrissent une pénurie dans certains métiers « en tension ».

Confronté à un chômage galopant, François Hollande s’est en fait contenté de remettre sur la table un thème fétiche de Nicolas Sarkozy en annonçant lors de la conférence sociale un plan d’urgence pour pourvoir “200 à 300.000” offres d’emploi qui ne trouveraient pas preneurs. De quoi déclencher et renforcer le scepticisme des syndicats qui juste avant cette conférence sociale ont cosigné une tribune pour soutenir un “contrat social pour l’Europe” prévoyant dans chaque état membre “un plan de relance”, à hauteur de 1 à 2% du PIB.

Reste dans tout cela l’ouverture du chantier de la réforme des retraites sur lequel le scepticisme pourrait bien déboucher sur la colère et la mobilisation. “Il va sans doute falloir qu’on soit plusieurs millions entre maintenant et la mi-septembre pour faire  comprendre au gouvernement que la réforme qu’il nous propose n’est pas acceptable en l’état”, a lancé Thierry Lepaon qui ne regrette pas que la CGT ait « appelé à une mobilisation à la rentrée de mois de septembre compte tenu des annonces du Premier ministre et notamment du manque d’annonces concrètes en matière de salaires, du pouvoir d’achat et de droits à la retraite”

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