Retraites : 31 mars et ça repart !

Homme qui saute

Pour en savoir plus


Temps de lecture : 4 minutes

Une nouvelle phase de mobilisation pour porter le coup de grâce : le 31 mars, l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires) appelle à une journée de grèves et de manifestations d’une ampleur exceptionnelle.

L’objectif : relancer une nouvelle phase de mobilisation pour porter le coup de grâce au projet de loi retraite. Le gouvernement n’a jamais été aussi fragilisé, la victoire est à notre portée ! Chacune et chacun à notre niveau, débattons dans nos collectifs de travail et choisissons les modes d’actions qui nous conviennent le mieux pour contribuer à la mobilisation !

Depuis 3 mois, notre mobilisation a fait mentir tous les pronostics.

Le 49-3 n’arrête ni le processus législatif ni la mobilisation. La réforme des retraites doit encore être débattue au Sénat et revient ensuite devant l’assemblée nationale. En tout état de cause, elle ne pourra pas être adoptée avant l’été. Nous avons marqué des points déterminants, et le gouvernement est en grande difficulté.

  • Nous avons déjoué les stratégies de divisions, cadres comme ouvrier·e·s, cheminot·e·s, avocat·e·s, expert·e·s comptables, enseignant·e·s, personnel soignant… Malgré nos situations différentes, nous nous sommes tous et toutes retrouvé·e·s dans la rue.
  • Cadres et professions intermédiaires ont rarement été aussi nombreux dans une mobilisation. 
  • Malgré les discours populistes du gouvernement, nous avons gagné la bataille le l’opinion et ce sont toujours 61 % de français·e·s qui demandent le retrait de la réforme.
  • L’ensemble des experts, du Conseil d’État aux concepteurs de la réforme, s’accordent à en dénoncer l’opacité, l’absence de chiffrage de son étude d’impact et le renvoi de tous les éléments déterminants à des décrets ou à des ordonnances. Le saut dans le vide en somme.
  • Nous avons contraint le gouvernement à reculer sur certains points (marginaux). 
  • Le gouvernement a été acculé à utiliser le 49-3 et sa majorité est très fragilisée avec le départ de 16 député·e·s LREM depuis 2017. 
  • Le gouvernement et ses ministres sont menacés électoralement.

Une nouvelle phase de mobilisation pour porter le coup de grâce

Le 31 mars, l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires) appelle à une journée de grèves et de manifestations d’une ampleur exceptionnelle. L’objectif : relancer une nouvelle phase de mobilisation pour porter le coup de grâce au projet de loi retraite. Le gouvernement n’a jamais été aussi fragilisé, la victoire est à notre portée ! Chacune et chacun à notre niveau, débattons dans nos collectifs de travail et choisissons les modes d’actions qui nous conviennent le mieux pour contribuer à la mobilisation !

Cotiser plutôt qu’épargner ! Pour financer la retraite à 60 ans avec 75 % du dernier salaire, il suffirait d’augmenter les cotisations de 10 € par mois, dont 6 à la charge de l’employeur (calcul réalisé pour un·e cadre gagnant 2 500 €).

Corona Virus : une irresponsabilité dangereuse

Avec le développement rapide du Corona Virus, nous traversons désormais une crise sanitaire et économique majeure. 

Pour rassembler le pays, il faut suspendre la réforme des retraites 

Nous avons besoin de nous rassembler pour faire face à la propagation de l’épidémie. Alors que 4 député·e·s et un ministre sont d’ores et déjà contaminés, il faut suspendre la réforme des retraites pour apaiser le pays et mobiliser toutes les énergies pour faire face à la crise. Au lieu de cela, le premier ministre, dans un calcul cynique et dangereux, a choisi d’utiliser le 49-3, espérant que le Corona Virus lui permettrait d’occulter la réforme des retraites ! Nous dénonçons fermement cette stratégie irresponsable !

De même, pas de réponse à la demande de la CGT de suspendre la réforme de l’assurance chômage. Alors que l’activité économique ralentit déjà de façon inquiétante, il faut immédiatement anticiper et limiter les conséquences sociales en empêchant que les chômeur·se·s et précaires ne se retrouvent sans revenu. Rappelons que les cadres sont en première ligne car la réforme de l’assurance chômage prévoit un plafonnement de leurs indemnités !

>>> Crise boursière : la preuve de ce qui arrive quand on joue sa retraite à la bourse ! <<<

La crise boursière, l’instabilité et la volatilité des marchés démontrent qu’il ne faut surtout pas leur confier le financement de nos entreprises et de nos retraites ! Au lieu de multiplier les mesures pour orienter l’épargne vers des placements toujours plus risqués (baisse de rémunération du livret A, baisse de la retraite par répartition des cadres et professions intermédiaires pour les obliger à recourir à la capitalisation…), il faut réguler la finance pour protéger l’économie réelle. Encore une fois, comme en 2008, on va appeler les pouvoirs publics à la rescousse pour injecter des milliards d’euros dans l’économie, tout en continuant à financiariser nos entreprises et notre protection sociale de l’autre côté ! La crise du corona Virus démontre à quel point il est scandaleux de forcer les salarié·e·s solvables à jouer une partie de leur retraite en bourse !

Crise économique : une récession est possible… une chute des pensions aussi

Avec la réforme des retraites, le montant des pensions ne serait plus garanti mais renvoyé à la définition de la valeur du point au moment du départ en retraite. Ce qui est verrouillé par la « règle d’or », par contre, c’est que le système ne peut pas être en déficit, y compris de manière temporaire.

En cas de violente crise économique, comme celle que nous allons peut-être traverser, les pensions ne pourraient plus, comme aujourd’hui, jouer leur rôle d’amortisseur social, mais s’ajusteraient à la baisse, et aggraveraient ainsi encore la crise économique.

Il faut investir dans notre système de santé, nos services publics et relocaliser l’industrie

Le Corona Virus permet de redécouvrir des évidences : nous avons besoin d’un système de santé performant qui nous protège toutes et tous quelque soient nos moyens ou notre nationalité pour éviter la propagation d’épidémies. Nos hôpitaux sont à bout de souffle, l’urgence est d’y investir massivement ! 

En matière d’industrie, les pouvoirs publics et le patronat font mine de découvrir Le dépeçage de nos champions tricolores et les délocalisations qu’ils ont organisées depuis 40 ans vers les pays en développement. Pour garantir notre souveraineté et lutter contre le réchauffement climatique, il y a urgence à relocaliser, à commencer par la fabrication des médicaments ! 

Pièces-jointes

Restez informés


À propos

Pièces-jointes :

Voir aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *