La retraite : une affaire de jeunes diplômé·es

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Le gouvernement veut repousser l’âge de la retraite.

C’est la 8e réforme en trente ans.

Nous sommes né·es dans les années 1990 et 2000 et nous serons directement concerné·es.

[Ce texte est en cours de mise en forme au format tract modifiable]

Cela signifie qu’il serait impossible de partir à la retraite avant cet âge-là. Celles et ceux qui ne pourront pas travailler devront passer plusieurs mois voire années au chômage, au RSA, ou en arrêt maladie.

L’âge légal était à 60 ans il y a moins de 15 ans. Les réformes des retraites précédentes ont conduit à ce que le temps de vie passé à la retraite diminue au fil des générations. Nos grands parents passaient en moyenne 25,5 ans de leur vie à la retraite. Depuis 2010 cette moyenne est passée à 24,5 ans et elle sera de 23 ans en 2030 si la nouvelle réforme est appliquée.

La durée de cotisations sera de 43 ans pour nos générations.

Cela signifie que pour atteindre le « taux plein » et le meilleur niveau de retraite il faudra avoir travaillé 43 ans après notre diplôme : jusqu’à 64 ans après un bac+3 et 67 ans après un bac+5. Ni les années d’études, ni les années de chômage que nous subissons avant le premier emploi ne sont pris en compte dans ces années de cotisations.

Or nous n’avons aucune garantie d’être en capacité de travailler à 64, 65, 66 et 67 ans. Dans les entreprises nos collègues les plus âgé·es sont souvent considéré·es comme coûtant trop cher et sont ciblé·es par des plans sociaux (PSE, RCC, etc.), quand iels ne sont pas en arrêt maladie parce qu’épuisé·es par le travail.

Renoncer à la retraite à taux plein signifiera renoncer à avoir un niveau de retraite digne qui nous permettra de maintenir notre niveau de vie après le travail (par exemple garder notre logement, nos loisirs, etc.).

Si le système de retraites solidaires ne peut nous garantir des retraites dignes, la confiance de nos générations dans celui-ci va progressivement s’éroder.

Les sociétés d’assurance et les fonds de pension l’ont bien compris et nous ciblent dès nos débuts de carrière pour que nous ayons recours à leur système de retraite par capitalisation.

Elles savent que les niveaux de retraites que nous connaîtrons seront plus faibles que ceux dont ont bénéficié d’autres avant nous :

un cadre né en 1930, parti en 1989, bénéficiait en moyenne d’une retraite égale à 72 % de son dernier salaire alors qu’un cadre né en 1996 partirait à la retraite en 2062 avec 51 % de son dernier salaire.

Nous ne voulons pas d’un système privé pour prendre en charge nos retraites. Nous voulons vivre dans une société dans laquelle on est protégé par une sécurité sociale financée par le partage des richesses.

Nous revendiquons une autre réforme des retraites

Nous ne voulons pas passer une vie entière au travail. Le temps moyen passé au travail sur la semaine est de 40h et 44h pour les professions intermédiaires et les cadres. C’est trop. Travailler pendant 43 ans en subissant une telle intensité du travail est tout simplement impossible.

Il faut mettre en place le droit à retraite à dès 60 ans avec au moins 75 % du dernier salaire pour une carrière complète. Pour cela il faut prendre en compte les années d’études : 3 ans d’études pour un bac+3 avec 1 an de redoublement, et 5 ans pour un bac+4 avec 1 an de redoublement.

Nous pouvons financer la retraite dès 60 ans :

Nous pouvons nous mobiliser pour imposer un autre modèle de société.

En rejoignant le collectif jeunes diplômé·es de l’Ugict-CGT ouvert à tou·tes, syndiqué·es ou non.

En parlant avec nos collègues et en recueillant leur avis sur la réforme du gouvernement et les propositions de la CGT.

En organisant des assemblées générales sur nos lieux de travail et en discutant de la possibilité de faire grève avec nos collègues et de rejoindre collectivement les actions de mobilisation.

La CGT peut vous aider à connaître vos droits dans la mobilisation. Vous pouvez nous contacter.

 

 

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