Payer les qualifications c’est booster le social et l’économique

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Selon l’enquête Expectra, filiale du groupe Randstad, les salaires des cadres ont connu une forte modération en 2013 avec une progression moyenne de 0,5 %. À comparer avec les progressions constatées en 2011 (+2,4 %) et 2012 (+2,9 %).

Ce résultat est obtenu dans un contexte général d’individualisation des rémunérations, où le niveau du salaire est de plus en plus déconnecté des qualifications.

Deux paradoxes :

    •    les jeunes diplômés qui rentrent sur le marché du travail sont de plus en plus qualifiés et pourtant leurs salaires d’embauche stagnent, voire régressent.
 
    •    Le nombre de cadres payés en dessous du plafond de la Sécurité sociale progresse, il atteint aujourd’hui  plus de 25 % (plafond de la Sécurité sociale 2013 : 3 086 € mensuels, 37 032 € annuels)
 
Gagner la reconnaissance et le paiement de toutes les qualifications est un puissant levier social et économique.
Le haut niveau de chômage que connait le pays, qui touche aussi les cadres, et la faiblesse des niveaux de salaires montrent que le paiement de la qualification n’est pas l’ennemi de l’emploi, au contraire !

Ces trente dernières années, les dividendes versés aux actionnaires ont progressé sept fois plus vite que la masse salariale.

Les cadres ne sont pas dupes, dans le sondage « OpinionWay / UGICT » de 2012 sur « le travail des cadres dans la crise », ils indiquaient à 74 % être favorables à la taxation des revenus financiers pour garantir la pérennité du système de retraite.

Dans le même temps, les cadres étaient près de la moitié à considérer que leur rémunération est insuffisante au regard de leur temps de travail réel, de leur charge de travail et de leur implication.
Dans ce contexte la récente enquête de la DARES sur le temps de travail indique que ce sont les cadres qui voient leur temps de travail augmenter le plus sous l’impact des forfaits jours ; alors que l’aspiration à ne pas consacrer sa vie à l’entreprise est démontrée par l’attachement très fort à la RTT (65 % pour les hommes et 8 5% pour les femmes).

Mettre fin au travail gratuit, rendu possible notamment par l’absence de référence horaire dans les forfaits en jours, est urgent. Car cela est générateur de chômage et porte atteinte à la santé des salariés.

L’UGICT-CGT appelle les ingénieurs, cadres et techniciens à se mobiliser et à participer à la journée d’action du 10 septembre pour les salaires, l’emploi et une protection sociale de haut niveau.
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