Pour en savoir plus
A partir du 7 mars 2023 nous pouvons faire comprendre au gouvernement que sa réforme injuste des retraites ne passera pas. Plus nous sommes nombreux·ses, organisé·es et déterminé·es et plus nous pouvons gagner.
Jeunes ingés, cadres, techs : la réforme nous concerne
L’âge légal de 64 ans s’appliquera à nous au prix fort, tout comme les 43 années de cotisations. Or nos années d’études ne sont pas comptabilisées dans les années de cotisations, tout comme le chômage subi lors de la première recherche d’emploi.
50 % de la génération diplômée en 2017 a mis 6 mois ou plus avant de trouver son premier emploi à durée indéterminée (Cereq).
Pour 20 % des bac+5 qui étaient en emploi un an après leur diplôme leur premier emploi était un « job alimentaire » (Apec).
La Cgt propose la prise en compte des années d’études dans le calcul de la retraite : 3 années pour un bac+3 (avec un redoublement possible) et 2 années supplémentaires pour un bac+2 (avec un redoublement possible).
Nous voulons un système de retraite généreux et solidaire
Avec sa réforme le gouvernement ne répond pas à notre principal problème : notre niveau de pension va baisser dans les décennies à venir.
Alors qu’un cadre né en 1930, parti en 1989, bénéficiait en moyenne d’une retraite égale à 72 % de son dernier salaire, un cadre né en 1996 partirait à la retraite en 2062 avec 51 % de son dernier salaire.
En rendant la retraite solidaire de plus en plus inaccessible le gouvernement laisse la porte grande ouverte aux retraites privées, par capitalisation. Or les assureurs et les fonds de pension investissent principalement dans les industries polluantes et carbonées qui mettent en danger notre avenir.
La Cgt revendique le financement de nos retraites par répartition au moyen de cotisations sociales afin de ne pas avoir recours au marché.
La CGT fait des propositions
Pour financer la retraite dès 60 ans avec 75% du dernier salaire il faut 100 milliards d’euros :
- augmenter les salaires de 5% rapporte plus de 10 milliards d’euros de cotisations
- appliquer l’égalité salariale entre femmes et hommes rapporte 6 milliards d’euros de cotisations
- lutter contre la fraude aux cotisations sociales rapporte 1 à 2 milliards d’euros
- revenir sur les exonérations de cotisations sociales qui ont été offertes aux patrons ces dernières années rapporte 75 milliards d’euros
- mettre à contribution les dividendes et l’épargne salariale et la CSG rapporte 30 milliards d’euros
- moduler à la hausse les cotisations sociales des entreprises qui suppriment des emplois peut rapporter jusqu’à 10 milliards d’euros
- augmenter de 0,8 point nos cotisations (8.25€ par mois de cotisations salariales et 8.25€ de cotisations patronales pour un SMIC à 2 000€) permet de dégager 12 milliards d’euros pour nos retraites.
Comment se mobiliser ?
Nous pouvons gagner. Nous sommes des millions à être révolté·es par cette réforme. Nous devons être des millions à organiser la grève. Cette mobilisation ne pourra pas être déléguée à quelques secteurs professionnels spécifiques, chaque travailleur·se peut y prendre sa place.
Conseil n°1 : Parler de la réforme autour de soi
Tou·tes vos collègues sont-iels convaincu·es de l’injustice de cette réforme ? Connaissent-iels les propositions de la Cgt ?
Vous pouvez :
– leur présenter ce tract au travail ou en dehors du lieu de travail
– les inviter à vous dire ce qu’iels pensent de la réforme et à vous dire comment iels envisagent leur travail après 60 ans
– les informer sur le droit de grève et leur demander s’iels envisagent d’y avoir recours
L’Ugict propose un kit de mobilisation mis à jour régulièrement sur la réforme des retraites : https://ugictcgt.fr/kitretraites/
Conseil n°2 : prendre conscience de sa force collective et l’organiser
Mettez-vous en grève seul·e ou à plusieurs dans votre entreprise ou administration. Le droit de grève est un droit constitutionnel, la discrimination des grévistes est interdite. Mais évidemment, plus vous êtes nombreux·ses plus vous êtes protégé·es contre les risques. Retrouvez le mode d’emploi de la grève sur ugictcgt.fr/droit-de-greve.
Rendez-votre grève visible sur les réseaux sociaux.
Donnez-vous rendez-vous avec vos collègues pour les manifestations. Rendez votre structure visible en faisant des pancartes ou une banderole avec le nom de votre entreprise ou de votre administration.
Contactez la Cgt de votre territoire (union locale) et de votre profession (fédération) pour la prévenir de vos initiatives (grève, cortège en manifestation, assemblée générale, etc.) et recevoir des conseils.
Conseil n°3 : rejoindre la Cgt !
A plusieurs on est plus fort·es, adhérer à un syndicat c’est donner de la force à un collectif. C’est aussi recevoir des informations syndicales et bénéficier de formations.
C’est surtout parler et s’organiser à partir de son vécu dans le cadre professionnel pour reprendre la main sur son travail et transformer la société.
Ce tract est disponible en .pdf A4 pliable en deux et auprès du collectif Jeunes diplômé·es
Pour contacter et rejoindre le collectif jeunes diplômé·es de l’Ugict-Cgt, c’est ici