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La CGT met en avant la prévention « primaire » comme étant la seule qui constitue réellement de la prévention. C’est cela qui devrait être privilégié partout. C’est elle seule qui permet d’éviter au salarié de subir une atteinte à sa santé.
La prévention « secondaire » consiste à atténuer les risques ou l’exposition à une source pathogène identifiée.
La prévention « tertiaire » consiste à assurer un suivi médical quand c’est trop tard, quand le salarié est déjà touché. Typiquement c’est par exemple les cellules d’écoutes qu’on met en place suite à un problème avéré dans une entreprise.
Attention aussi au piège du harcèlement moral. Cela nous enferme dans la relation manager/managé où l’on va ensuite se focaliser soit sur un « mauvais manager » ou un « mauvais salarié ». Cette vision étroite ignore la dimension collective du travail et les relations professionnelles nécessaires entre les salariés dans le processus de travail. Elle exonère la direction de l’entreprise de toutes ses responsabilités managériales.
Parce que l’organisation est construite collectivement, les responsabilités ainsi que les clés d’action et de prévention en matière de santé au travail sont identifiées dans des accords collectifs (et par défaut au niveau de la responsabilité de l’employeur).
Le syndicat, le CHSCT ou le CE représentent donc l’échelle pertinente de défense de la santé des salariés.
C’est l’action revendicative partant du travail des salariés qui permet d’élaborer collectivement des revendications gagnables avec les travailleurs et de changer positivement leur quotidien.
La mise en lien des salariés avec des syndicalistes porteurs de leur compréhension du travail paraît donc essentielle pour ramener la question de la santé au cœur de la réflexion sur le fonctionnement de l’entreprise.