Dans le cadre des mobilisations de la journée internationale pour la santé et la sécurité au travail du 28 avril, l’Ugict-CGT publie un mémento afin de pouvoir faire face à un suicide ou à une tentative de suicide, en tant que représentant·e des salarié·es.
Le mal-être au travail s’installe de manière spécifique et durable pour les ingénieur·es, cadres et professions techniciennes et intermédiaires ; confronté·es à une hausse des risques socio-organisationnels (plus communément appelés risques psycho-sociaux – RPS).
Le malaise est profond :
- 6 professions intermédiaires sur 10 disent être exposées à du stress et de la violence au travail (Baromètre Viavoice, 2023)
- Plus d’un cadre sur deux déclare ressentir un sentiment de surcharge, d’épuisement professionnel, ainsi que de stress intense au travail (Apec, 2022)
La souffrance des ingés, cadres et techs est causée par une organisation du travail déshumanisante induite par le “Wall Street Management” que l’Ugict dénonce de longue date. Il s’agit de politiques managériales orientées vers les besoins de court-terme des actionnaires, qui induisent notamment intensification du travail, la multiplication restructurations, et in fine des burn-outs à répétition et des évènements graves comme des suicides et tentatives de suicide. A la Banque de France, ce sont ainsi trois salariés qui se sont donnés la mort en 2023.
Il est urgent que le gouvernement annonce de sérieuses mesures pour mettre un terme à la dégradation des conditions de travail des ingés, cadres et techs. Il doit notamment garantir le respect de l’évaluation des RPS dans les documents uniques d’évaluation des risque (DUER) par les directions. En 2016, moins d’un employeur sur deux respectait l’obligation de produire ce document (Dares).
Pour faire face à l’irresponsabilité du gouvernement et des directions d’entreprises, et donner des outils aux salarié·es et à ses syndiqué·es, l’Ugict-CGT a mis à disposition deux outils pour la santé et la sécurité des ingés, cadres et professions techniciennes et intermédiaires :
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Des sociomètres, inspirés par les violentomètres des organisations féministes, afin que les travailleur·euses puissent repérer et évaluer les risques socio-organisationnels : le sociomètre de l’encadrant et le sociomètre des risques psychosociaux.
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Un guide pour aider les représentant·es des salarié·es à faire face à une situation de suicide ou de tentative de suicide dans leur entreprise ou leur administration.