Une victoire de la démocratie

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Une victoire de la démocratie
Rien n’y a fait. Ni les incantations, ni le chantage, ni les menaces, ni les insultes n’ont eu raison de la détermination des Grecs. Le résultat sans appel du référendum initié par Alexis Tsipras est incontestablement un message fort pour tous les peuples d’Europe. Ereintés, meurtris par les cures d’austérité sans fin, les Grecs envoient un message qui nous touche.

Plusieurs milliers de personnes avaient manifesté jeudi soir 2 juillet à Paris à l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires et de partis politiques, pour exprimer leur solidarité avec le peuple grec. Ce résultat de la démocratie nous est d’autant plus précieux qu’il est un encouragement à résister à l’austérité dont tout le monde sait que non seulement elle ne règle pas la crise mais qu’au contraire elle en nourrit tous les mécanismes. Alexis Tsipras « remet en cause les plans d’austérité dont sont victimes des millions de citoyens grecs, » a rappelé la CGT dans un communiqué. « Il propose des mesures économiques et sociales adossées à des réformes visant à une plus juste répartition des richesses dans le but d’œuvrer à une véritable justice sociale, à l’égalité des droits, à la transparence politique et fiscale, bref à la démocratie.


L’augmentation du salaire minimum, le rétablissement du treizième mois de pension de retraites, le renforcement des services publics, le développement de politiques en termes de logement et d’éducation font partie des mesures urgentes dont a besoin le peuple grec. »

Tout cela serait du vent et de la démagogie populiste? C’est cela que la plupart des journaux français à de très rares exceptions se sont évertués à nous expliquer ces derniers jours. Présenté comme un «coup politique», «une preuve de faiblesse politique», comme «une trahison du peuple grec», ce retour devant  les électeurs a déclenché une véritable hystérie plumitive : Tsipras qualifié de « pyromane», « preneur d’otage de son peuple», «néophyte», «irresponsable», « intransigeant», «mauvais payeur», «enfant gâté» a-t-on pu lire et entendre. Mais dans un registre plus soft, le pompon mérite d’être décerné à Jean-Claude Junker, le président de la commission européenne, pour qui «il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens.» Voilà donc le fond de la pensée de nos dirigeants.

Nul ne sait comment cette crise va se dénouer, mais elle aura au moins permis ce coming out, cet aveu qui ne peut que nous interroger sur la manière dont cet ensemble continental se construit.

 

En complément lire l’article sur le site de Syriza Paris  “Le gouvernement grec : Pourquoi nous avons rejeté les propositions des créanciers”

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