Représentativité : Besoin d’une CGT plus utile, plus accessible, plus solidaire

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Représentativité : Besoin d’une CGT plus utile, plus accessible, plus solidaire
Il y avait naturellement un peu de suspens avant que ne soient officiellement proclamés vendredi dernier par le Haut Conseil du Dialogue Social, les résultats globaux de mesure de la représentativité syndicale. Notamment parce que certains n’étaient pas sûrs d’atteindre le seuil de 8% permettant de signer des accords. Mais aussi parce que pour la première fois, l’audience des syndicats dans le public, comme dans le privé est établie.

Pour la CGT, c’est évidemment une grande satisfaction de voir confortée sa place de première organisation syndicale du pays. Elle est première organisation auprès des 17 millions de salariés du secteur privé, dont les TPE et première organisation auprès des 5 millions d’agents de la Fonction publique. En octobre 2011, la CGT recueillait 25,4 % des voix dans toute la Fonction publique (5 millions de salariés), les 2ème et 3ème organisations recueillaient quant à elles respectivement 19,1 % et 18,1 %. Pour ce qui est des catégories techniciens, cadres et ingénieurs, la CGT arrive en deuxième position avec 20.98% devant la CGC (18,14%), mais derrière la CFDT (26,84%). Ces résultats nous donnent une responsabilité. Ils sont comme l’a commenté la Confédération « une invitation pour toute la CGT à être encore plus utile, plus accessible et plus solidaire ». On pourrait aussi ajouter pour ce qui concerne la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens, une invitation à déployer avec plus d’audace notre activité spécifique et la syndicalisation parmi les cadres où notre influence électorale ne peut être appréciée à sa juste mesure tant que nous ne sommes pas en position de présenter partout des candidats dans le troisième collège.
Dans le même temps, ces résultats des élections de représentativité n’ont rien d’enivrants. Car il ne faut pas oublier qu’il nous reste beaucoup de travail à accomplir pour transformer cette sympathie, cette confiance en syndicalisation et en mouvements revendicatifs susceptibles de porter des fruits. Et pour le gouvernement qui s’est targué de vouloir réformer le dialogue social, ces résultats donnent aussi des obligations très fortes. Notamment celle d’organiser avec sérieux les grands scrutins tels que les prud’homales, les élections TPE dont on a pu regretter la mauvaise gestion qui ont conduit à de trop faibles participations.
Enfin le gouvernement ne peut persister comme il le fait à vouloir transposer à la virgule l’Accord National Interprofessionnel du  11 janvier dans la loi sur la sécurisation de l’emploi car comme l’a souligné le nouveau secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon, « quand on additionne les voix de chacun des protagonistes aux voix dans les élections aux trois fonctions publiques, on s’aperçoit que l’accord du 11 janvier est un accord minoritaire ».
Ces résultats nous donnent de la confiance et de nouvelles raisons de faire de la journée d’action et de grève du 9 avril un temps fort pour battre en brèche une loi écrite par le Medef, pour le seul bénéfice des entreprises.

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