Pour en savoir plus
La teneur glauque de la campagne engluée dans les affaires qui touchent la droite et le FN, empêche les débats sur les urgences que sont notamment l’emploi, l’industrie, la financiarisation de l’économie, la protection sociale, les salaires…
L’irruption du social cette semaine est donc un signal fort. Ce sont les syndicats CGT, SNU-FSU, FO, et Solidaires de Pôle emploi qui ouvrent le bal lundi. Ils ont appelé à débrayer pour protester notamment contre la réduction du nombre de postes d’agents chargés de l’indemnisation et la « dématérialisation à outrance ». Leur mouvement est reconductible mardi afin de participer aux mobilisations des fonctionnaires des trois versants de la fonction publique. La journée sera marquée par des grèves et manifestations et à Paris par une manifestation à partir de 13 h 00 de la place Denfert-Rochereau (75014) vers les Invalides (75007). Une quarantaine de manifestations se dérouleront en régions.
Dans les établissements privés et publics de santé, l’intersyndicale FO-CGT et SUD a appelé à la grève contre la dégradation des conditions de travail. Elle réclame « l’abandon » des groupements hospitaliers de territoire (GHT), du plan triennal d’économies de 3,5 milliards, ou encore « l’arrêt des fermetures de lits ».
Les agents territoriaux sont aussi appelés à faire grève et à manifester par la CGT, FO, FA-FPT (Autonomes) et la FSU qui dénoncent des « attaques concertées contre le service public local » : mutualisation des services et mobilité forcée, baisse des dotations de l’Etat qui impacte les effectifs…
Du côté de la fonction publique d’État, CGT, FO, FA-FP et Solidaires « soutiennent pleinement toutes les initiatives », notamment les revendications communes aux trois fonctions publiques sur les rémunérations, l’organisation des carrières, les suppressions de postes et le statut. Solidaires et FA-FP ont déposé des préavis.
Plusieurs autres fédérations CGT : Équipement, Postes et Télécoms, Organismes sociaux (avec FO et SUD) participent également à cette journée.
Toujours mardi, après un mouvement suivi le 31 janvier, les cinq fédérations de la branche énergie appellent mardi à une nouvelle journée de mobilisation « pour la revalorisation des salaires » et « contre la casse des entreprises » des IEG (Industries électriques et gazières, près de 150 000 salariés). CGT, CFE-CGC, CFDT, FO et CFTC demandent l’ouverture d’une négociation sur le salaire de base du secteur.
Chez Air France, plusieurs syndicats au sol (CGT, FO, SUD, Unsa) et Alter chez les pilotes, appellent à la grève pour peser sur les négociations salariales s’ouvrant mardi, alors que la rémunération des dirigeants de la compagnie fait polémique.
Mercredi, 8 mars la mobilisation pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes sera marquée en France par des grèves, rassemblements, actions sur les réseaux sociaux à l’appel d’associations féministes, syndicats (CGT, FSU, Solidaires), ONG et organisations de jeunesse. Á la SNCF, la CGT-cheminots et SUD-rail ont relayé le mot d’ordre. Outre des préavis déposés dans la fonction publique, des appels à la grève ont été lancés dans le commerce, la propreté et le numérique notamment.
L’Ugict-CGT est naturellement totalement investie dans ces mobilisations qui parlent d’égalité, de conditions de travail, de qualité du service public… des sujets qu’on aimerait voir à l’agenda.