Face au « Pacte », prenons nos responsabilités

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Face au « Pacte », prenons nos responsabilités
Depuis que François Hollande a adressé ses voeux au Français le 31 décembre, plus un commentateur n’ose douter du virage pris par l’exécutif et ces jours derniers, la question débattue sur les plateaux et dans les journaux étaient tantôt de savoir quelle dose de libéralisme économique entre dans la pensée sociale démocrate présidentielle ou encore de comparer la ligne hollandiste de celle suivie naguère par Gerhard Schröder outre-Rhin.

D’autres se sont échinés à montrer dans quel embarras se trouvent les caciques de l’UMP dont quelques-uns n’hésitent plus à dire que l’Elysée leur a fait les poches. Reste que l’actuel patron des patrons se frotte les mains et avoue : «nous avons salué le Pacte de responsabilité que nous a servi le président de la République le 31 décembre et qui était inspiré, je ne le dis pas trop fort, du Pacte de confiance que nous lui avons apporté sur un plateau», a affirmé Pierre Gattaz en présentant ses vœux à l’Alliance des minerais, minéraux et métaux. Les patrons qui, en novembre dernier disaient « chiche » pour créer un million d’emplois contre une suppression des cotisations pour la branche famille sont en train de finasser, mégoter, ergoter. On les aurait mal compris… les emplois suivront les carnets de commandes.

Dans la famille Gattaz, donnez-moi le père, président du CNPF qui, lui, revendiquait le 10 avril 1984 la fin de l’autorisation administrative de licenciement, des allègements du coût du travail… pour créer 400 000 emplois alors que notre pays venait de passer la barre des 2,2 millions de chômeurs. Toutes choses qu’il a généreusement obtenues et qui n’ont ni créé, ni consolidé le moindre emploi. Le patronat ne joue pas le jeu dont il impose les règles.

Au-delà d’un simple cadeau, la suppression de la cotisation employeur pour la branche famille de la sécurité sociale porte un nouveau coup au modèle social français où le financement de notre protection sociale est assis sur le travail et non sur l’impôt ou la finance. La journée d’action du 6 février pour revaloriser le prix du travail à travers les salaires et l’emploi est décidément bienvenue.

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