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Pénélope Fillon pourtant grassement rétribuée sur les deniers de la République a bel et bien assuré devant une caméra n’avoir jamais eu aucun rôle d’assistante parlementaire auprès de son époux. Pour paraphraser un célèbre coureur cycliste, elle aurait ainsi été salariée « à l’insu de son plein gré ».
Le « Penelopegate » qui secoue la vie politique ces dernières semaines n’a pas fini d’écœurer. Mais elle révèle aussi « le manque d’encadrement de la profession de collaboratrice et collaborateur parlementaire » affirment deux organisations syndicales et une association (CGT des collaborateurs parlementaires, UNSA et association de gauche des assistants parlementaires du Sénat.
Ces trois organisations qui tiendront une conférence de presse ce mardi 7 février devant le Palais du Luxembourg, expliquent que leur profession souffre, « à la fois, d’une insuffisante reconnaissance statutaire mais aussi d’une forte précarité́. Chaque renouvellement électoral entraine un plan social silencieux, des centaines de licenciements. Ce sera le cas en 2017, où environ 1 300 personnes pourraient perdre leur emploi à l’Assemblée nationale et au Sénat ».
Ces trois organisations réclament un meilleur encadrement de la profession et des outils de modernisation du dialogue social qui permettraient d’apporter les garanties nécessaires. Elles exigent notamment l’établissement d’une convention collective pour les collaboratrices et collaborateurs parlementaires, qui en sont jusqu’à présent dépourvus ; la requalification des licenciements en licenciements économiques en fin de mandat.
Il n’est pas sûr que ces garanties auraient rendu le labeur de Pénélope Fillon plus palpable et plus concret aux yeux de tous, mais puisque les projecteurs sont braqués sur cette profession, il serait inconcevable de ne pas entendre ces légitimes revendications.