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La réforme des retraites d’Emmanuel Macron ne passe toujours pas. Alors que la “concertation retraites” qui s’est ouverte à la fin de l’année 2024 devait être “sans totem ni tabou”, le Premier ministre a déclaré quelques mois plus tard que “le retour à l’âge de départ à 62 ans était impossible”. Le prétexte du déficit public pour aller à l’encontre de la volonté des travailleur·ses est une hérésie, tout autant que celui de la compétitivité des avancé par Macron ! Le gouvernement s’entête à ne pas vouloir trouver de nouvelles sources de financements pérennes, alors que les propositions abondent : augmenter les salaires (et donc les cotisations), mettre en place l’égalité salariale, ou encore réorienter les milliards de cadeaux faits aux entreprises vers notre système de sécurité sociale : des mesures concrètes et justes existent.
Salaires, le malaise est profond !
Les négociations annuelles obligatoires de cette année montrent le mépris qu’a le patronat pour le maintien de notre pouvoir d’achat : les augmentations générales en 2025 s’élèvent à 2,1 %, soit presque au même niveau que l’inflation, alors qu’il faudrait que les salaires augmentent de 4,5 % sur deux ans pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat subies depuis 2022 !
- 61 % des cadres estiment que leur pouvoir d’achat s’est dégradé depuis la crise du Covid (Apec, 2024)
- 74 % des professions intermédiaires placent maintenant leur salaire comme priorité dans leur travail, avant l’équilibre vie pro/vie perso (+18 points par rapport à 2018, Baromètre Viavoice 2025)
L’utilisation grandissante, par les employeurs, des augmentations individuelles, primes, et parts-variables participent à la dégradation de nos salaires. Pire, pour qu’une partie de l’enveloppe allouée aux augmentations nous revienne, il faut accepter le présentéisme, des heures supplémentaires souvent non récupérées ou rémunérées, ou s’adapter à des systèmes d’évaluation basés sur des critères largement contestés.
Emplois : pas touche !
Licenciements, fermetures de sites, réorganisations sans concertation des salarié·es, chômage en hausse… les craintes liées à la sécurité de l’emploi sont en augmentation chez les ingénieur·es et cadres qui sont 24 % à se sentir davantage menacé·es par le risque de licenciement (+3 points depuis 2024 – Apec, 2025).
Les professions intermédiaires, maintenant première catégorie socio-professionnelle en nombre (Insee, 2025), sont aussi largement affectées par les suppressions d’emploi dans les entreprises (automobile, sidérurgie …) et les administrations. 27 % des professions intermédiaires placent la sécurité de leur emploi parmi leur priorité.
Pour protéger notre industrie et nos services publics il faut défendre l’emploi qualifié !
Pour l’abrogation de la réforme des retraites !
Le 5 juin, une résolution parlementaire sur l’abrogation de la réforme sera débattue et adoptée, si nous nous mobilisons massivement pour nous faire entendre des député·es !
Ingés, cadres, techs : nous sommes ensemble contre la réforme :
- 54 % des cadres sont pour l’abrogation de la réforme et pour un retour à l’âge légal de départ à 62 ans
- 65 % des professions intermédiaires sont pour l’abrogation de la réforme et pour un retour à l’âge légal de départ à 62 ans (Ifop/CGT, 2025)
De meilleurs salaires et l’abrogation de la réforme des retraites sont possibles ! Par notre mobilisation, mettons la pression populaire pour défendre notre pouvoir d’achat, obtenir de meilleures conditions de travail, et l’abrogation de la réforme des retraites !