Non, on ne peut toujours pas télétravailler tout en gardant ses enfants !

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Le protocole sanitaire mis en place par le gouvernement conduit à une désorganisation profonde de l’accueil des enfants dans les crèches et les écoles. Classes fermées, enfants malades ou cas contacts, accès compliqué aux tests… Des millions de parents, à commencer par les mères, jonglent entre leurs obligations professionnelles et la prise en charge de leurs enfants.

Pourtant, en ce mois de janvier 2022, le gouvernement continue à faire comme si on pouvait télétravailler tout en gardant ses enfants et les dispositifs d’arrêt maladie pour garde d’enfants excluent encore les salarié·e·s en télétravail ! Comme si les enfants se gardaient seuls, comme si faire l’école à la maison s’improvisait !

De nombreuses enquêtes à commencer par celles réalisées par l’Ugict-CGT, démontrent que cette charge repose essentiellement sur les mères. Des centaines de milliers de femmes le paient de leur santé, avec des risques de burn out qui explosent chez les femmes, mais aussi de leur carrière professionnelle. Mauvaises évaluations, baisse de rémunération, mise à l’écart des projets importants, remise en cause de responsabilités ou de perspectives de carrières : les conséquences négatives sont très concrètes pour les femmes cadres et professions intermédiaires et auront un effet cicatrice pendant tout le reste de leur carrière.

Encore une fois, les femmes servent de variable d’ajustement. Leur travail est toujours considéré comme ayant moins de valeur : ce sont elles qui en cas d’imprévu, s’interrompent, travaillent porte ouverte, prennent des jours enfant malade ou refusent des missions ou responsabilités pour prendre en charge les enfants. Encore une cynique invisibilisation du travail féminin et des tâches domestiques.

Pour rappel, dans l’enquête « télétravail un an après » conduite par l’Ugict-CGT en mai 2021, avec 15 000 répondant.e.s :

  • Huit répondant.e.s sur 10 disent avoir déjà fait l’expérience de télétravailler tout en s’occupant de leurs enfants, 64% disent avoir rencontré des tensions avec leurs enfants et 50% avec leur conjoint·e. Ceci pénalise spécifiquement les femmes, qui sont un quart à signaler que le cumul télétravail et garde d’enfant était fréquent (contre 20% des hommes) et 61% à avoir dû assumer cette charge seules contre 31% des hommes !
  • Une charge qui s’est traduite par une dégradation du climat familial, 20% des femmes (contre 14% des hommes) déclarent avoir été fréquemment confrontées à des tensions avec leurs enfants en télétravaillant.
  • Une situation qui se répercute sur la fatigue : 34% des femmes (contre 30% des hommes) affirment être plus fatiguées en télétravail qu’en présentiel. 
  • 20 % des femmes (contre 18% des hommes) en télétravail déclarent un symptôme dépressif.

L’Ugict-CGT demande :

  • L’accès automatique à l’activité partielle (ASA dans la fonction publique) pour tous les parents qui doivent garder leurs enfants, y compris celles et ceux qui peuvent télétravailler
  • La mise en place d’allègements et d’aménagements horaire par les employeurs pour tous les parents d’enfants.

 

Voir aussi : 

50 verbatims d’enquête qui illustrent les contradictions du télétravail

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Une réaction

  1. Si vrai ! et lorsque de gros chantiers comme la digitalisation des factures de toutes les entreprises FR à l’horizon 2024 devra être en place alors le volume de travail est encore présent dans certains fonctions support ou finances et ce malgré la crise sanitaire alors qu’il nous faut être en temps partiel aidé et financé par l’état et que les effectifs ont fait l’objet de variable d’ajustement pour motif de crise sanitaire (départs volontaires négociés) mais en réalité dèjà prévus avant crise !
    les familles monoparentales (majoritairement matriarcales) sont les grandes oubliées de cette crise sanitaire : hausse des dépenses (masques enfants et tests), déplacements supplémentaires liés à la crise : médicaux ou centres de dépistage ou de vaccination, hausse des consommations énergétiques au domicile (télétravail et dédommagement a minima), …

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