Pour l’optimisme en 2014, il faudra repasser

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Pour l’optimisme en 2014, il faudra repasser
S’il est coutume en début d’année de regarder un peu dans le rétro, il est aussi de bonne guerre de se livrer, pour les uns à l’exercice des promesses pour l’année nouvelle et pour les autres, à l’art délicat de la prévision. Pour ce qui est des promesses et des bonnes résolutions, de nombreux éditorialistes ont pris note du tournant libéral présidentiel.

Mais comment tout cela est-il ressenti ? A en croire le baromètre BVA/BFM/Challenges/Axys Consultants publié jeudi 9 janvier, si les Français sont moins pessimistes face à la situation économique de l’Hexagone, ils ne croient toujours pas à la promesse du président de la République sur l’inversion de la courbe du chômage.

Près d’un sondé sur deux (51 %) a moins confiance dans son secteur d’activité, contre 42% au niveau global. Une tension qui n’épargne pas les cadres supérieurs, si l’on en juge par une étude réalisée auprès de 20.000 cadres supérieurs de 95 pays qui montre que 63% des cadres supérieurs français vivent dans la crainte de perdre leur emploi cette année. Un pourcentage nettement supérieur à la moyenne mondiale qui ne s’élève qu’à 37%. 47% des cadres supérieurs reconnaissent avoir des difficultés à dormir à cause de leur emploi. 69% rencontrent des pathologies liées au stress (maux de tête, crises de panique, troubles cardiaques, etc.). Le stress a également des effets sur les relations entre collègues puisque 54% des cadres supérieurs français notent que cela a eu un impact négatif sur leurs relations de travail.

Ces perceptions négatives ne sont hélas pas infirmées par les prévisions publiées conjointement par trois instituts de recherche économique Insee (France), Ifo (Allemagne) et Istat (Italie) le 10 janvier : « La reprise qui se profile étant modérée, la faiblesse du marché du travail devrait perdurer », préviennent l’Insee, l’Ifo et l’Istat, qui prévoient au mieux une « stabilisation » sur ce front.

Dans un tel contexte, l’ambition du syndicalisme ne peut pas être d’accompagner ce pessimisme en baissant les bras ni d’accepter que cette crise serve de prétexte pour aggraver et amplifier tous les mécanismes qui nous y ont précipité.

Il est par exemple plus que temps, à la faveur des négociations annuelles obligatoires, de revendiquer la reconnaissance de nos qualifications, de nos responsabilités, d’exiger une autre répartition des richesses.

Pour changer la donne économique et sociale, il faut battre en brèche l’idée que notre travail coûte cher. Il n’a jamais autant rapporté aux actionnaires, tandis que le « mal travail » et le management par la peur sont devenus le quotidien.

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