Pour le retrait… aux urnes !

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Pour le retrait... aux urnes !
La poursuite et l’intensification du mouvement contre le projet de loi Travail, pour son retrait mettent incontestablement l’exécutif en difficulté. La fermeté granitique, les mâchoires serrées, les menaces et la répression n’ont pas entamé la détermination des salariés.

François Hollande et Manuel Valls en sont encore quitte pour une belle dégringolade dans les sondages car les Français leur reprochent de vouloir passer en force un texte dont beaucoup perçoivent la perversité. Le débat sur l’article 2 illustre d’ailleurs l’embarras du gouvernement qui se cherche une porte de sortie.

Soit… les grèves sont reconduites, elles ont un effet médiatique et des conséquences économiques, mais pour autant, les organisations syndicales rassemblées depuis quatre mois ne peuvent s’en tenir là, car le mouvement est encore loin de refléter l’état d’esprit de l’opinion et des salariés en particulier. L’énorme succès de la pétition en ligne a été déterminant mais nous devons à nouveau nous tourner vers les salariés, les citoyens pour leur permettre de s’exprimer.

C’est le sens de la votation lancée par l’intersyndicale. Les syndiqués et militants de l’Ugict savent qu’il n’est pas simple de s’exprimer dans l’entreprise, encore moins de faire grève parmi nos catégories. Pas par opposition idéologique, ni par principe. Parfois tout simplement parce qu’on est isolé professionnellement. Parfois parce qu’on fait un métier très qualifié auprès d’un public dont les besoins sont permanents comme dans le social ou la santé. Souvent par peur bien fondée de la répression.

La votation organisée partout en France doit nous permettre cette expression libre et surtout nous offre une belle occasion d’aller au-devant de nos collègues pour débattre de ce texte. Allons-y sans écarter personne et y compris sans exclusive syndicale. Car là aussi, les choses bougent comme en témoignent les propos du nouveau président de la CGC pour qui « le gouvernement devrait avoir le courage politique de faire marche arrière », plaide-t-il, appelant l’exécutif à avoir « la sagesse d’accepter de mettre de côté le projet qu’il a fait à l’envers » et renvoyer « le sujet à la négociation entre les partenaires sociaux, en s’engageant à en accepter le résultat ».

On peut aussi mesurer combien le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion lorsqu’on voit deux fédérations syndicales de l’Énergie, CGC et UNSA appeler dans un communiqué les salariés du secteur à rejoindre le mouvement de protestation de jeudi « par, a minima, une heure de grève » pour protester contre le « blocage majeur » que constitue l’inversion de la hiérarchie des normes.

Avons-nous d’autre choix que de convaincre et de faire s’exprimer les salariés par tous les moyens ? Nous avons d’autres options que de laisser nos collègues spectateurs de grèves et de manifestations. La votation, le débat, les initiatives qui l’accompagnent sont une formidable étape pour préparer un nouveau temps fort le 14 juin.
Alors imprimons les bulletins, dressons les bureaux de vote. Aux urnes !

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