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Le bilan de cette journée tient en quelques chiffres : 310 actions ont été annoncées sur le site 8mars15h40.fr.
Dans tout le pays on a recensé 80 rassemblements, avec notamment 8 000 manifestant-es à Paris, 1 000 à Toulouse et Marseille, 800 à Rennes, 1 000 à Chartres.
Cette journée a pris une ampleur inédite en s’enracinant à l’entreprise où l’on a enregistré 180 débrayages sur des lieux de travail à l’heure où les femmes cessent d’être payées. Cette journée a aussi été marquée par des milliers d’initiatives diverses (votations, port de brassard, débats, tractages, etc.).
Ce 8 mars a aussi essaimé ses revendications sur la toile avec 10 000 actions tweetées sur les réseaux sociaux avec le #8mars15h40, quelque 20 000 visites du site 8mars15h40.fr et 443 000 vues de la vidéo 15h40.
Ce succès de la mobilisation unitaire marque un « tournant et un cap » estime la CGT. « Les femmes qui se sont mobilisées, les syndicats d’entreprises qui ont fait de cette question une priorité, qui ont construit des revendications et décrypté les inégalités dans leur secteur, ne s’arrêteront pas en si bon chemin. Le message envoyé au patronat et aux candidat-es aux élections présidentielle et législative est clair. Nous n’accepterons aucun recul ou remise en cause des droits et libertés des femmes. L’obstruction permanente sur les négociations égalité professionnelle, le blocage des mesures qui permettraient de rendre effective l’égalité, c’est fini. Ce ne sont pas des slogans creux ou de vagues promesses qui permettront de mettre enfin l’égalité à l’ordre du jour mais les 20 exigences précises, construites par le mouvement unitaire. »
La CGT et son collectif « femmes-mixité » va poursuivre et approfondir les contacts noués dans la préparation de ce 8 mars, mais nous pouvons chacune et chacun dans nos syndicats donner des suites à cette journée. Par exemple en faisant de la question de l’égalité salariale, de la reconnaissance des métiers à prédominance féminine, de la protection des femmes enceintes, de la durée du travail, des temps partiels imposés des sujets de négociation.
Mais nous n’avons aucune illusion sur la nécessité d’imposer ces sujets au patronat responsable des blocages. Tout comme le gouvernement est responsable d’avoir plus écouté Pierre Gattaz ces dernières années que les centaines de milliers de salariées discriminées, sous payées, mal reconnues. Nous ne pouvons nous satisfaire des progrès minuscules tels que le nombre de femmes dans les conseils d’administration en attendant par une sorte de ruissellement que s’améliore le sort des femmes salariées. L’égalité, la mixité, le respect, la dignité c’est tous les jours que ça se gagne.