Emploi : on n’est pas encore sortis de l’hiver

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Emploi : on n'est pas encore sortis de l'hiver
Alors que le chômage a encore atteint un funeste record en mars avec 3,51 millions de demandeurs d’emplois, selon un sondage Odoxa pour iTELE et Le Parisien/Aujourd’hui en France, publié vendredi 1er mai, les trois quarts des personnes interrogées pensent que le chômage «Â ne diminuera pas de façon continue d’ici la fin du quinquennat de François Hollande ».

Une idée partagée à 90 % par les sympathisants de droite contre 49 % de ceux de gauche. Et chose particulièrement intéressante, ils ne sont que 14 % à incriminer “un contexte économique défavorable. En revanche, 34 % des Français l’attribuent aux “entreprises qui préfèrent augmenter leurs bénéfices plutôt qu’embaucher”, 31 % à “l’inefficacité du gouvernement”. Quant à savoir si la droite ferait mieux, on notera que 62 % des Français la jugent “ni plus ni moins efficace”. C’est évidemment à gauche que cette idée est la plus partagée, mais on note aussi que 44 % des sympathisants de droite la partagent également.

Et du côté des cadres, l’embellie annoncée est-elle au rendez-vous ? Ça n’en a pas l’air car si l’on a noté une progression des offres de postes de 12 % sur le premier trimestre, l’Association pour l’Emploi des Cadres (Apec) estime dans sa dernière enquête publiée le 30 avril que les entreprises font preuve de prudence quand on les interroge sur leurs prévisions d’embauches. À peine une sur deux envisage de procéder au recrutement d’au moins un cadre au prochain trimestre, soit un repli d’un point par rapport à il y a un an.

C’est dans le secteur des activités informatiques que les intentions d’embauches sont les plus élevées (84 % des entreprises), alors qu’à l’inverse celles de la construction sont en repli de 6 points par rapport à l’année dernière.

Mais il faut cependant noter que dans 40 % des entreprises, les recrutements envisagés le sont essentiellement pour des raisons de turnover ou de départs à la retraite, pour quatre entreprises sur dix. Il s’agit donc essentiellement de recrutements de remplacement. «La part des embauches liée au développement de l’entreprise reste stable, à 31 %», précise l’Apec, ce qui prouve que le prétendu frémissement de l’économie n’a encore pas de traduction en termes de développement de l’emploi.

Les économistes s’accordent sur le fait qu’à moins de 1,5 point de croissance, notre économie ne crée pas d’embauche. Il faut donc stimuler la croissance par les investissements publics et privés, la recherche, le développement. Il faut aussi doper la consommation par l’augmentation des salaires…

Bref, en finir avec cette austérité dont hélas quelques-uns n’arrivent pas à dire le nom.

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