« Embrassons-nous Folleville »

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« Embrassons-nous Folleville »
L’accolade, le «Â hug » entre François Hollande et Carlos Diaz, le leader des Pigeons, est bien plus que de la «Â com » mal maîtrisée ou de l’improvisation. Certes le jeune patron qui s’était fait connaître en appelant les patrons à la désobéissance fiscale il y a quelques mois, a mis publiquement le chef de l’Etat au défi de donner des “preuves d’amour” aux entrepreneurs.

Mais depuis ses vœux aux Français, on ne cesse de voir François Hollande donner chaque jour des gages à un patronat qui n’en a jamais assez.

Cette fois ce n’est pas un tweet malheureux qui est venu troubler l’idylle présidentielle avec le grand patronat. En effet, le président du Medef qui faisait partie du voyage aux Etats-Unis a jeté un froid dans la délégation française en déclarant à la presse qu’il rejetait toute idée de contreparties aux 30 milliards d’euros d’allègements de charges proposés dans le cadre du pacte de responsabilité. Un peu gêné aux entournures, l’entourage présidentiel a prié Pierre Gattaz d’annuler une conférence de presse à Washington et recadré le patron insatiable, l’amenant à préciser ses propos : Il a indiqué qu’il pourrait accepter des objectifs chiffrés à la condition qu’ils ne soient pas contraignants.

Tout ça pour ça ? Un cheval contre une alouette ? Ou même pas… tout juste une promesse d’hirondelle. On savait déjà ce que valait le chiffre d’un million d’emplois créés à l’horizon 2019/2020. Ca ne fait que 200.000 créations par an, soit le nombre des nouveaux inscrits à Pôle Emploi en 2013. C’est bien en dessous des besoins car dans la conjoncture actuelle, il lui faudra en créer deux fois plus pour contrebalancer les licenciements et en dégager 200.000 supplémentaires.

C’est le 28 février que syndicats et patronat se retrouveront pour discuter des soi-disant contreparties aux aides accordées aux entreprises dans le cadre du pacte. Tout en dénonçant la nocivité de ce pacte, la CGT se rendra aux discussions sur la base de ses revendications et s’appuiera sur la plateforme commune négociée avec la CFDT, l’Unsa et la FSU, qui réclame la conditionnalité des aides.

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