[Tract] Contre l’ubérisation – Quels droits et quel avenir pour l’encadrement ?

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Nouveau Président et nouveau gouvernement, l’occasion de remettre sur la table les propositions de la CGT des Ingés, Cadres et Techs pour un statut de l’encadrement. Ce d’autant que la question est au cœur de la négociation sur le régime de retraites complémentaires AGIRC-ARRCO.

Un statut défini au niveau national et interprofessionnel

Alors qu’Emmanuel Macron, avec sa proposition de loi Travail 2, veut renvoyer à l’entreprise la définition de l’ensemble des droits au travail, le statut de l’encadrement vise à instaurer des droits interprofessionnels. Il doit couvrir la diversité de l’encadrement, et ne peut donc se limiter aux seuls encadrants. L’Ugict-CGT se battra pour que le périmètre soit au moins équivalent à celui des actuels affiliés à l’AGIRC et à ceux qui votent dans le collège cadre. Pas question que ce soit les employeurs, qui, dans l’entreprise ou la branche, puissent décider unilatéralement qui relève ou non de l’encadrement, ni les droits afférents.

Un statut pour nous permettre d’être « professionnellement engagés et socialement responsables ». 

La reconnaissance de la qualification, la garantie d’une carrière et un droit à la mobilité.

L’objectif est de lutter contre le déclassement des jeunes diplômés, contre  l’exclusion des seniors, de garantir l’égalité femme/homme. L’enjeu, dans le cadre de la sécurité sociale professionnelle que revendique la CGT est de gagner des droits attachés à la personne quel que soit son contrat de travail ou son employeur.

Une protection sociale pour garantir la continuité du niveau de vie

Les allocations chômage ou le montant des pensions doivent être proportionnels au salaire. Pour protéger les indépendants et mettre fin au dumping social, la CGT propose dans le cadre de son nouveau statut du travail salarié, qu’ils cotisent et bénéficient de l’ensemble de la protection sociale (chômage, retraite, maladie…)

Ethique professionnelle et management

Mise en place d’un droit d’alerte, de refus et d’alternative (dans lequel s’intègrerait un statut pour les lanceurs d’alerte), pour garantir l’exercice du professionnalisme contre le Wall Street management.
Droit à une évaluation transparente, fondée sur des critères objectifs et valorisant le collectif de travail, l’autonomie et l’initiative.

Réduction du temps et de la charge de travail

Tout travail doit faire l’objet d’un décompte horaire, a priori ou a posteriori, les durées maximales de travail et minimum de repos doivent s’appliquer à l’encadrement, comme à l’ensemble des salariés, les forfaits jours doivent être strictement encadrés. Un droit à la déconnexion doit en garantir le respect, comme pour les congés.

Election d’Emmanuel Macron, la vigilance s’impose

Le 7 mai, les électeurs et électrices ont encore une fois fait le choix d’éliminer nettement le Front National de la course à la présidentielle. La CGT a œuvré à faire barrage à l’extrême droite et se félicite de ce résultat clair. Il ne doit toutefois pas occulter la progression préoccupante du FN porteur de propositions régressives pour les salariés.
Nous avons donc un nouveau Président de la République élu sans adhésion à son programme. La CGT des Ingés, Cadres et Techs portera des propositions pour mettre le progrès social à l’ordre du jour.
La vigilance et la mobilisation s’imposent sur certaines propositions d’Emmanuel Macron, et notamment sa volonté d’imposer, alors que la loi Travail est toujours rejetée par 70% des françaises et français, une loi Travail XXL par ordonnance et pendant l’été.

Ordonnances : la pilule ne passera pas
 
Le contenu annoncé par Emmanuel Macron:

  •     L’instauration d’un plafonnement des condamnations prudhommales pour les employeurs en cas de licenciement abusif, mesure sur laquelle le gouvernement a justement été obligé de reculer au printemps dernier.
  •     Le renvoi à l’entreprise la quasi-totalité des droits définis actuellement par la loi ou les accords de branche, comme les salaires (hormis le salaire minimum), les règles en matière de santé et de sécurité par exemple.
  •     L’extension du referendum
Retrouvez le décryptage des dossiers chauds pour les salarié-es sur Ugict.cgt.fr

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