Pour en savoir plus
Pour les ingés, cadres, et techs, la #VotationTravail, c’est :
Exprimer librement son point de vue au travail
Bien souvent, au nom du « devoir de loyauté », les directions considèrent qu’il ne peut y avoir aucun avis différent du leur au sein de l’encadrement. La liberté d’expression, la citoyenneté n’ont pas leur place dans l’enceinte professionnelle.
D’une part, cette votation permet d’instaurer le débat avec nos collègues sur le contenu de la loi travail et de ses incidences sur notre quotidien ; et d’autre part, permet à chacun de s’exprimer sur le projet de loi travail et l’ouverture de réelles négociations avec les organisations syndicales, pour de nouveaux droits.
Participer pleinement à la mobilisation
Depuis le départ, cette mobilisation a fait émerger une grande diversité de formes d’action en ligne et hors ligne, et de nombreuses initiatives pour favoriser le débat démocratique et l’expression des salarié-e-s. Cette votation citoyenne s’inscrit en complément des grèves et des manifestations pour permettre à toutes et tous de prendre la parole et s’impliquer dans le mouvement social. En créant le débat au travail nous souhaitons ouvrir des perspectives de réformes réellement porteuses de progrès économiques et sociaux.
jeudi 23 juin
mardi 28 juin
Loi Travail : c’est quoi le problème ?
1. Inversion de la hiérarchie des normes
- Les accords d’entreprise pourront être moins favorables que la loi ou les conventions de branche.
- Dumping social, concurrence entre salariés.
2. Travailler plus pour gagner moins
- Possibilité de majorer 5 fois moins les heures supplémentaires par simple accord d’entreprise et de moduler le temps de travail sur 3 ans (reculant le déclenchement d’heures sup’).
- Incitation à étendre les forfaits jours avec des modalités de négociation dérogatoires dans les petites entreprises.
- Un droit à la déconnexion en trompe l’œil (application au 1er janvier 2018 sans aucune valeur contraignante).
- Possibilité pour l’employeur de modifier les dates de congés payés au dernier moment : un pas de plus dans le débordement de la vie professionnelle sur la vie privée en accroissant la flexibilité du salarié.
3. Facilitation des licenciements
- Généralisation du chantage à l’emploi avec l’extension des accords de compétitivité aux entreprises sans difficulté économique.
- Ceci permettra d’imposer aux salarié-es baisse de salaire horaire, flexibilité et mobilité, sous peine de licenciement. Le gouvernement créé ainsi la flexi-précarité.
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La réforme des licenciements économiques permet d’écarter le juge. Les licenciements boursiers sont légalisés.
4. Ubérisation du salariat
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Le projet de loi crée une nouvelle catégorie, les travailleurs et travailleuses des plateformes (chauffeurs Uber, livreurs à vélo…) qui n’auraient plus la possibilité d’exiger la requalification de leur travail en contrat salarié.Le gouvernement légalise le dumping et met les salariés français en concurrence avec des travailleurs soit disant indépendants qui ne bénéficient d’aucune protection sociale.
Travail : la réforme que nous voulons
Oui, il faut des réformes ! L’objectif est de renouer avec le progrès social, environnemental et économique et répondre aux défis du 21ème siècle. Protéger l’emploi, maintenir l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, garantir la santé physique et mentale des salariés notamment à l’heure du numérique, voici les enjeux qui sont à mettre au cœur des négociations autour d’un nouveau code du travail.
Travailler moins pour travailler toutes et tous et travailler mieux
Les gains de productivité permis par la révolution numérique fournissent l’occasion de réduire le temps et la charge de travail, et de combattre ainsi les épuisements professionnels qui touchent de plus en plus de cadres. La seule réforme qui ait permis de créer des emplois, c’est la réduction du temps de travail et les 35 heures.
Redéfinir le statut de l’encadrement reconnu dans un nouveau statut du travailleur salarié
Le statut de l’encadrement doit permettre aux salariés qualifiés d’exercer pleinement leurs responsabilités.
Il s’agit notamment de garantir :
- La reconnaissance salariale de la qualification, déroulement de carrière et un droit à la mobilité. Ces dispositions sont fondamentales pour garantir l’égalité entre les femmes et les hommes et pour lutter contre le déclassement dont sont notamment victimes les jeunes diplômés.
- Une protection sociale pour garantir la continuité du niveau de vie en cas de retraite, chômage, maladie ou projet familial, notamment pour les travailleurs du numérique.
- L’exercice de leur éthique professionnelle et de leur liberté d’expression, indispensable au plein exercice de leur responsabilité. L’UGICT-CGT propose la mise en place d’un droit de refus et d’alternative (dans lequel s’intègrerait un statut pour les lanceurs d’alerte) afin de garantir l’exercice du professionnalisme.
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