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Le gouvernement est fébrile. Il veut passer en force et à marche accélérée et s’emporte vulgairement dans les médias ou dans l’Hémicycle. Terré dans sa tour d’ivoire et refusant d’en sortir, le Président de la République refuse de rencontrer les syndicats et n’a ni majorité politique ni majorité sociale, loin de là.
Alors que les manifestations et les grèves ont atteint des niveaux historiques quasiment sans précédent depuis 60 ans, la crise sociale et économique est devenue une crise démocratique et seule la puissante intersyndicale unie est à la hauteur des enjeux.
Et Maintenant ?
Le pouvoir d’enterrer le projet de réforme des retraites est désormais entre les mains des salarié·es. Notre grève crée déjà de grandes difficultés, avec des pertes financières importantes pour le patronat – de l’ordre de 2 milliards par jour de grève. Si la grève s’étend, le gouvernement n’aura pas le choix.
D’une part nous pouvons renforcer et reconduire la grève partout où la mobilisation est déjà ancrée, et que chaque secteur trouve ses modalités propres pour cesser le travail de manière collective et massive : reconduction de la grève par 24h, débrayages d’une heure par jour, arrêt des heures supplémentaires, grève du zèle et application stricte des procédures pour ralentir le travail, les modalités sont diverses.
D’autre part, il faut que les secteurs et catégories de salarié·es qui ne sont pas encore mobilisé·es entrent en piste à leur tour en décidant sur leurs lieux de travail de se mettre en grève et de le faire savoir.
Que faire ?
Taper au portefeuille et désorganiser la production et les services de l’intérieur en montrant que, sans nous, le pays ne peut pas tourner et que nous refusons de travailler deux ans de plus, quel que soit notre métier.
Il ne s’agit pas de déléguer à quelques-uns le pouvoir symbolique de blocage mais bien d’organiser le rapport de force pour que le gouvernement soit contraint de retirer sa réforme.
Qu’un·e cadre ou qu’un·e agent·e de maitrise s’affiche comme gréviste a un effet d’entrainement majeur vis-à-vis des équipes. Cela facilite et décomplexe la grève.