Jeudi 11 décembre : une mobilisation pour redonner sa place à l’enseignement supérieur et à la recherche

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Jeudi 11 décembre : une mobilisation pour redonner sa place à l’enseignement supérieur et à la recherche
[Communiqué et tract infographique] La stratégie de Lisbonne a formalisé, il y a 14 ans déjà, le processus de transformation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) avec l’objectif de faire de l’Europe le continent de “l’économie de la connaissance”, en consacrant 3 % du PIB aux activités de recherche.

En France, le niveau plafonne à 2,25 %.

Les gouvernements successifs ont mis en œuvre des lois et dispositifs pour réformer le Service Public de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur et qui ont renforcé le dirigisme et accru les crédits incitatifs ciblés, à court terme.

Dans le secteur public, les restructurations se sont accompagnées d’une baisse drastique des budgets. Aujourd’hui l’ESR, c’est plus de 120 000 emplois précaires.

Depuis, de nombreuses universités font état de difficultés financières sérieuses. Les financements des EPST et des EPIC sont de moins en moins pérennes.

En revanche, le secteur privé a profité des moyens publics pour faire de l’optimisation fiscale avec le Crédit d’Impôt recherche (voir le rapport de la Cour des comptes).

Aujourd’hui rien ne laisse supposer un changement de politique

Le secteur public de l’ESR, en 2015, ne sera nullement épargné par l’austérité avec une augmentation qui grâce à un amendement s’est transformée, en réalité, en une baisse de l’ordre de -0,60 %.

De même, malgré la forte opposition de la communauté scientifique envers les COMUE, celles-ci font l’objet d’une mise en place, au pas de charge et souvent dans l’impréparation.

Pour l’UGICT-CGT, il faut :

  • consacrer à minima 3 % du PIB à la R&D (1 % du PIB pour le secteur public -hors recherche militaire – et 2 % pour le secteur privé).
  • Pérenniser les moyens de la recherche publique et repenser les modes de financements afin de limiter les actions de “pilotage par projets”.
  • Réduire l’influence de l’ANR et de tous les guichets de financement par projet
  • Réinjecter les moyens dans le financement pérenne des laboratoires et les utiliser pour résorber la précarité et assurer les salaires
  • S’affranchir de toutes ces sur-structures (COMUE, IDEX, …) instaurées, au nom de “l’excellence” pour accentuer le dirigisme et contourner toute représentativité salariale.
  • Instaurer une politique réelle et volontariste pour pousser la sphère privée à investir plus dans la R&D et pas seulement la R&D à vocation court-termiste.
  • Prendre en compte le rôle des docteurs en reconnaissant le doctorat dans toutes les conventions collectives.

 

L’UGICT-CGT soutient la mobilisation des salariés de l’ESR et demande au gouvernement de répondre à leurs revendications.

 

 


 

Pour la manifestation parisienne : RDV le 11 décembre à 14 h devant l’Université Paris 7, site Grands Moulins (Métro Bibliothèque François Mitterrand). La manifestation fera le tour des universités.

Le cortège grossira à chaque étape : l’INSERM, Tolbiac, Censier, le Museum, Jussieu, La Sorbonne, et finira au Panthéon, où un mur des précaires sera érigé.

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