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Il n’est plus besoin des grandes formules du genre « la maison brĂ»le » ou bien « il est minuit moins une » pour comprendre l’urgence de dĂ©cisions politiques, Ă©conomiques et sociales pour lutter contre le rĂ©chauffement climatique.
Le climato-scepticisme n’est plus vraiment Ă la mode tant la nature s’est chargĂ©e ces derniers mois de nous rappeler dramatiquement que la Terre se rĂ©chauffe, que les phĂ©nomènes s’emballent avec des effets domino.
Dès lors, des responsabilitĂ©s historiques pèsent sur les dirigeants de la planète rĂ©unis pour la COP 26 Ă Glasgow. Sont-ils prĂŞts Ă remettre en cause un modèle Ă©conomique, le capitalisme mondialisĂ© qui se rĂ©vèle dans cette crise climatique comme dans les autres socialement injuste, Ă©conomiquement inefficace et insoutenable d’un point de vue Ă©cologique ? Évidemment pas. Et c’est pourquoi aux cotĂ©s des mouvements Ă©cologistes, altermondialistes, les syndicats du monde entier se sont emparĂ©s de la question climatique au niveau mondial. Ainsi, lors de la COP21, ils avaient obtenu que les gouvernements s’engagent Ă promouvoir le travail dĂ©cent, les emplois de qualitĂ©, ainsi qu’à soutenir les travailleurs par des stratĂ©gies de transition juste. On voit ce qu’il en a Ă©tĂ© dans notre pays.
Le bilan environnemental du quinquennat Macron est tristement Ă©loquent. Après la crise des Gilets jaunes qui avait rĂ©vĂ©lĂ© les risques d’une transition Ă©nergĂ©tique socialement injuste, Jupiter s’est assis sur les recommandations de la convention citoyenne pour le climat qu’il avait lui-mĂŞme convoquĂ©. Pour ĂŞtre tout Ă fait juste, les Ă©missions de gaz Ă effet de serre ont baissĂ© en 2020 dans notre pays… grâce au confinement.
Depuis la COP 21, toutes les donnĂ©es du problème sont sur la table de cette nouvelle session de Glasgow. Et cette fois les organisations de travailleuses et travailleurs de la ConfĂ©dĂ©ration syndicale internationale, de la ConfĂ©dĂ©ration europĂ©enne des syndicats, d’IndustriAll global union, de 140 organisations syndicales et ONG issues de 50 pays se sont prĂ©parĂ©es Ă cette COP 26 depuis des mois Ă l’initiative de la CGT qui a impulsĂ© et co-organisĂ© le forum international des transitions sociales et environnementales, en juin dernier. Elles ont fait le voyage Ă Glasgow porteuses d’une plateforme en six grands axes validĂ©s dans un appel commun.
Les syndicats y exigent notamment d’inclure les travailleurs dans les processus de décision car ils sont les mieux placés pour réfléchir à la construction de plans de transitions écologiques et sociales ; défendre la propriété publique des ressources et de l’énergie ; la maîtrise publique des productions et activités impactant l’environnement, mais aussi un renouveau démocratique.
L’enjeu pour les syndicats c’est d’obliger les directions d’entreprise Ă anticiper les mutations pour ne pas les subir. C’est de crĂ©er les conditions du retour des productions dĂ©localisĂ©es et d’Ă©viter les dĂ©localisations. RĂ©orienter l’industrie, la finance vers des productions dĂ©carbonĂ©es. Faire en sorte que l’environnement, le climat, le social ne soient plus considĂ©rĂ©s comme des externalitĂ©s dont il convient de se dĂ©faire sur des pays du Sud par exemple. Et pour cela gagner notamment pour l’encadrement le droit de refus et d’alternative aux stratĂ©gies climato-nuisibles. Et gagner aussi une vraie protection pour les lanceurs d’alerte. Car le climat est une affaire trop sĂ©rieuse pour le laisser Ă la seule main des actionnaires et des gouvernements nĂ©olibĂ©raux.
Par FD, journaliste engagé et militant Ugict-CGT
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