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Le MEDEF anticipe la réforme Macron des retraites
Les régimes ARRCO et AGIRC vont disparaître le 1er janvier 2019 pour être remplacés par un nouveau régime unique complémentaire. Celui-ci servira de référence au gouvernement Macron pour élaborer sa réforme des régimes de base et des régimes spéciaux. En gelant définitivement les ressources financières de ce nouveau régime, le Medef veut imposer la baisse généralisée des retraites, comme en Grèce …
Baisse du montant des pensions versées
Avant le 1er Janvier 2019
Impossibilité de baisser les retraites en cours de versement
Après le 1er Janvier 2019
Diminution des retraites versées ; au moins 9 % de baisse dans les 15 ans à venir
Effondrement du niveau des pensions par rapport aux salaires de fin de carrière
Pour 100€ cotisés par an
- En 1990 : 11,94 € de pension
- Avant 2019 : 7,25 €
- Après 2019 : 5,27 €
En % du salaire au-dessus du plafond de la Sécurité sociale
- En 1990 : 72 € de pension pour 100 € de salaire
- Avant 2019 : 50 €
- Après 2019 : 34,80 €
En % de salaire inférieur au plafond de la sécurité sociale
- En 1990 : 25 € de pension pour 100 € de salaire
- Avant 2019 : 20 €
- Après 2019 : 16,80 €
La double peine pour les femmes et les jeunes diplômés
Avant 2019
Les cadres sous-rémunérés ont une garantie minimale de 120 points de retraite par an, soit 2089 euros de pension annuelle pour une carrière complète
Après 2019
Disparition de la garantie minimale de prestation
Suppression de points sans remboursement des cotisations
Avant 2019
points supplémentaires acquis par accords d’entreprise
Après 2019
possibilité de supprimer ces points par référendum d’entreprise, sans remboursement des cotisations
Report d’un an de l’âge de départ en retraite
Après 2019
Pour liquider leur retraite avant 67 ans sans pénalité, les personnes nées après le 1er janvier 1957 devront travailler une année supplémentaire au-delà de l’âge auquel elles bénéficient d’une retraite à taux plein dans leur régime de base
Les salarié-e-s qui ne prolongeraient pas leur activité se verraient appliquer pendant trois années 10 % d’abattement sur le montant de leur pension, sauf s’ils sont exonérés de CSG…
Or, sachant que les banques et les assurances font supporter la volatilité des marchés financiers aux épargnants eux-mêmes, ils risquent perdre tout ou partie de leur épargne comme cela a pu se produire dans d’autres pays.
Pourquoi les salariés devraient-ils prendre des risques dont les professionnels, en toute connaissance de cause, ne veulent pas ?
Pourtant, des solutions de financement existent
Selon les chiffrages de la direction de l’AGIRC-ARRCO, deux mesures de financement suffiraient pour obtenir l’équilibre des comptes du futur régime unique :
Créer une contribution en faveur de l’égalité salariale femmes / hommes
Strictement patronale, cette contribution verrait son taux initial de 1 % diminuer au fur et à mesure que les inégalités se réduisent : plus il y aurait d’égalité, plus cette cotisation s’allégerait.
Le taux national de cette contribution serait modulé entreprise par entreprise en fonction de l’amplitude des écarts salariaux femmes-hommes : certaines entreprises cotiseraient plus de 1%, d’autres moins.
Soumettre toutes les rémunérations à cotisation
Au taux de 10 %, une cotisation strictement patronale sur les éléments de rémunération non pris en compte dans les cotisations pour les régimes complémentaires (intéressement, participation, épargne salariale, etc.) suffirait
Ces mesures permettraient :
- D’empêcher la baisse des retraites d’aujourd’hui et de demain
- De rétablir un bon niveau de pension par rapport au salaire de fin de carrière
- De supprimer l’écrêtement des majorations familiales
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Via la Tractothèque participative Syndicoop.fr, plateforme syndicale et coopérative.