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La mobilisation de l’ensemble des salarié.e.s, dont les ingénieur.e.s, cadres et technicien.ne.s est parvenue à faire reculer le gouvernement sur le projet Hercule, rebaptisé Grand EDF. Preuve est faite que la force de l’action collective peut encore faire tomber des murs, alors que certains annonçaient ce découpage d’EDF comme inéluctable ! Les taux de grévistes élevés aux appels intersyndicaux, l’opposition des citoyens, l’intervention de nombreux élus et le succès de la manifestation du 22 juin (à l’initiative de la seule CGT), ont rendu cette première victoire possible.
Une bataille gagnée qui ouvre des perspectives.
Pour autant la vigilance doit rester de mise car il ne s’agit pas d’un retrait définitif du projet mais d’un report après les élections présidentielles. En effet l’échec des négociations entre Bruxelles et l’état Français, sous pression de l’opposition constante des salariés et de nombreux élus, a rendu impossible un projet de réorganisation à la rentrée, veille de l’élection présidentielle. En revanche, les discussions, avec la commission européenne vont se poursuivre et le président Levy déclare toujours qu’« une réforme structurelle reste nécessaire » pour permettre les investissements, trouver un nouvel accord sur la régulation du nucléaire, et mettre un terme aux contentieux avec Bruxelles sur les barrages hydrauliques.
La libéralisation des marchés et l’ouverture du capital à la racine des problèmes d’EDF.
S’entêter à vouloir démanteler EDF, dont le modèle a fait ses preuves depuis 75 ans, pour soi-disant permettre son développement et améliorer sa capacité d’investissement est une hérésie. La libéralisation du marché de l’électricité et l’ouverture du capital sont et restent les principales causes des maux d’EDF. L’arrivée sur le marché de nouveaux fournisseurs qui bénéficient de la production d’EDF sans respecter leur obligation d’investir dans des moyens de production et sans participer à l’équilibre électrique conduit à la désoptimisation du système, fait perdre des parts de marché à EDF et fait grimper les tarifs de l’électricité. Pour soutenir le cours de bourse, EDF n’échappe pas à la logique financière court termiste, cède des actifs et favorise des investissements internationaux au détriment d’investissements à long terme pourtant nécessaires en France.
Aller plus loin, tous ensemble.
Forts de ce premier succès, il faut accélérer cette dynamique pour inverser les logiques financières à l’œuvre depuis des années : austérité salariale (SNB et reconnaissances), baisse des effectifs et des budgets, réorganisations incessantes, fermeture de sites de proximité, financiarisation à outrance…
La CGT a développé le Programme Progressiste de l’Energie proposé par , une alternative réaliste, viable et pérenne pour les salariés et les citoyens.