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D’abord, parce que les organisations syndicales françaises ont répercuté cet appel dans notre pays au travers de 134 manifestations qui ont rassemblé quelque 100000 personnes. Inutile de comparer ces chiffres avec d’autres périodes de mobilisations unitaires, car comme l’on dit: « comparaison n’est pas raison ».
Ce qui compte c’est que les syndicats français aient été au diapason d’une mobilisation qui grandit partout en Europe et pas seulement dans les pays du sud, Grèce, Portugal, Espagne, mais dans tout le continent. Les syndicats se sont exprimés partout pour rejeter l’austérité imposée à tout le continent et pas seulement dans leurs pays respectifs. Ils la rejettent parce qu’elle les touche aussi.
Certains commentateurs ont d’ailleurs relevé que cette crise faisait émerger le besoin d’une Europe sociale et que celle-ci est en train de se construire à partir du syndicalisme européen promoteur d’un contrat social au contenu protecteur. La pourtant très libérale présidente du FMI, Christine Lagarde, ne s’y trompait pas il y a quelques jours lorsqu’elle mettait en garde contre les risques d’explosion sociale que faisaient courir les politiques d’austérité.
Ce n’est pas le seul risque de désordre que craignent le patronat et les gouvernements, mais bien la convergence des aspirations et des revendications des travailleurs de tout le continent.