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Pour une fois, dans ce paysage social morose, une note d’optimisme. Ainsi, la CGT Natixis, avait dévoilé les termes d’un accord «sécurisation de l’emploi» émanant de la direction de la banque, conformément à la loi (ANI de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013, refusé par la CGT et FO). La direction de Natixis avait estampillé les 67 pages de son projet de la mention « projet – strictement confidentiel – ne pas diffuser». Et l’on comprend bien pourquoi, puisqu’elle comptait aller plus loin que la loi en distinguant la mobilité interne individuelle et la mobilité interne collective. Elle voulait, avec la signature des syndicats, s’affranchir des règles d’une convention collective qui cadre la pratique sur la mobilité. Heureuse initiative de la CGT Natixis qui a également invité les salariés à signer une pétition contre un tel accord. Résultat : tous les syndicats, y compris ceux dont les centrales avaient paraphé l’ANI ont fait front commun contre ces mesures incompatibles avec la convention collective des banques. Ces mobilités, en cas de refus du salarié, auraient, en effet, pu conduire à des licenciements individuels pour motif économique.
Cette histoire montre, si nécessaire, que l’unité est gage de force, mais aussi que le syndicalisme doit jouer la carte de la transparence en mettant les salariés et leurs besoins au centre de toute négociation. Faute de quoi, nous serions condamnés à ne discuter que des revendications patronales.