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Il n’est pas certain que tout le monde ait bien compris que cette promesse d’universaliser les droits devra être financée… Et quoi de mieux que des cotisations pour cela ?
A moins, comme l’ont présenté les médias, que cette universalisation ainsi que la possibilité ouverte tous les cinq ans de démissionner tout en étant indemnisé soient financées par un durcissement des conditions d’ouverture de droits pour tous les salariés, par des radiations massives pour cause de refus de deux offres, par une baisse de l’indemnisation en valeur ou en durée.
La question de l’indemnisation des indépendants et libéraux pose d’abord celle de leur participation au financement de l’assurance chômage. « A cette question Emmanuel Macron ne répond pas », s’inquiète Denis Gravouil, dirigeant de la CGT en charge de l’assurance chômage. « Faute d’un financement à la hauteur de ces nouveaux besoins on peut redouter que cette indemnisation s’opère sur le dos des salariés par une opération de vases communicants.
Pour nous, il n’est pas question que les salariés paient la protection sociale des indépendants. » L’assurance chômage est un sujet très sensible et il ne suffit pas comme le fait Emmanuel Macron d’affirmer que « notre système est injuste » pour que la première mesure qui s’impose soit d’indemniser les indépendants et entrepreneurs qui jusqu’ici ne contribuent pas au régime, alors qu’à peine une moitié de privés d’emploi sont indemnisés, que les niveaux et les durées d’indemnisation ont régressé à la faveur des dernières conventions d’assurance chômage.