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Sans grand mystère depuis le premier tour, c’est donc François Fillon qui sera le candidat de la droite. La question posée ce dimanche pouvait se résumer à : « l’austérité, vous la voulez maintenant ou tout de suite ? »
Le prochain épisode de cette séquence politique ne réserve guère plus de surprise. Le Chef de l’Etat et son premier ministre entretiennent un secret de Polichinelle sur leurs candidatures. Ce qui frappe, comme pour le duel entre Fillon et Juppé, c’est que tous deux ont déjà un lourd bilan.
La politique sociale de François Hollande et de Manuel Valls est un échec. Comme en témoignent hélas encore les derniers chiffres du chômage. Certes, ils diminuent pour ceux qui sont totalement au chômage, mais on assiste depuis plusieurs années à un transfert vers plus de précarité. Les chiffres sont hélas têtus, le chômage a augmenté sous le quinquennat de François Hollande. Depuis 2012, on est ainsi passé de 4 347 100 à presque 6 millions de personnes au chômage. Les chômeurs titulaires d’un emploi précaire sont de plus en plus nombreux et leur augmentation est de +39,63 % depuis mai 2012. Les seniors en sont les plus grandes victimes, puisque leur nombre augmente de plus de 50,65 % en catégories B et C. Le plan 500 000 formations semble surtout mis en place pour faire baisser les chiffres du chômage en catégorie A et, au passage, risque de remplir les poches de certains centres de formation peu scrupuleux.
Mais si François Hollande a choisi de faire de l’inversion de la courbe le mètre étalon de l’évaluation de sa politique, il est d’autres aspects sur lesquels il partage avec son Premier ministre un bilan négatif. Ces cinq années se soldent notamment par une faillite du dialogue social dont on a connu l’apogée cet été avec le recours répété au 49.3 pour imposer une réforme du Code du travail aux effets délétères que l’on va rapidement pouvoir mesurer et qui risquent bien d’être majorés si le programme ultralibéral de Fillon est à l’œuvre en 2017.