L’unité pour faire vivre les questions sociales

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L'unité pour faire vivre les questions sociales
Ce n’est décidément pas une rentrée sociale comme les autres. Après un printemps et un début d’été marqué par un conflit pugnace et unitaire, les sept organisations syndicales qui mènent la contestation sociale pour l’abrogation de la loi Travail ont décidé de ne pas refermer le dossier et appellent à un nouveau rendez-vous ce jeudi 15 septembre.

Et non content de mettre une date à l’agenda, les voilà qui tiennent meeting commun à Nantes mercredi dernier et qu’elles s’affichent ensemble à la Fête de l’Humanité pour un débat samedi soir dernier au Forum social. La seule présence de Jean-Claude Mailly, inédite pour un leader de FO, a déclenché l’ire du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, pour qui les prédécesseurs du secrétaire général de FO “doivent se retourner dans leur tombe”.

Les défenseurs de la loi El Khomri perdent leur flegme à la seule perspective d’une reprise du conflit. “Je rencontre la ministre ce soir, comme tout le monde, et je lui dirai qu’il faut sortir très rapidement les décrets” d’application, a expliqué le secrétaire général de la CFDT le jour même où se tenait le meeting unitaire de Nantes.

Des vœux exaucés, si l’on en juge par la publication le surlendemain au Journal Officiel d’un échéancier de publication des décrets d’application de la loi Travail entre septembre et janvier. La majorité sera publiée en octobre, notamment sur le temps de travail, le référendum d’entreprise et les accords offensifs.

Au total, la loi Travail nécessitera 127 décrets, qui paraîtront et le gouvernement entend aller vite pour s’exonérer de la contestation sociale.

Des décrets que Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly ont annoncé vouloir combattre aussi sur le terrain juridique. “Ce n’est pas parce qu’une loi est publiée au Journal Officiel que, du jour au lendemain, c’est devenu une bonne loi. Les problèmes de fond demeurent”, a lancé Jean-Claude Mailly, promettant de “maintenir la pression” et de continuer à être “le chewing-gum qui colle aux baskets du gouvernement”.

“Il faut des journées d’action, mais on ne peut pas se contenter de ça, on a besoin de construire des alternatives sociales en cette période de campagne présidentielle”, a souligné Philippe Martinez qui s’est félicité de “l’image d’un syndicalisme combatif capable de s’appuyer sur ses convergences pour construire un mouvement social”, en allusion à la présence du leader de FO, Jean-Claude Mailly. Nous avions promis au président de la République de nous retrouver après les congés (…). « Nous sommes bel et bien là », a déclaré Philippe Martinez. “Un mauvais projet de loi au printemps reste une mauvaise loi à l’automne et c’est pourquoi nous demandons son abrogation”.

“Rien ne nous a été épargné”, a-t-il poursuivi : “Les insultes, (…), les violences, les tentatives d’intimidation”, la “répression syndicale”.

Alors que l’exécutif, la droite, le FN préfèrent cliver sur les questions de sécurité, d’immigration, d’identité pour draguer les suffrages, il est plus qu’urgent de faire vivre les questions sociales, de les imposer dans le débat politique.

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