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Ainsi au printemps dernier, 62% de la promotion 2014 de niveau Bac+5 ou plus étaient en emploi, 10% cherchaient un emploi après une première expérience professionnelle et 28% cherchaient toujours leur premier emploi. Et si leur taux d’emploi est quasiment stable par rapport à ceux enregistrés les années précédentes pour les promotions 2012 et 2013 (63%), il n’est plus très loin du plus bas niveau (61%) enregistré par les diplômés 2009, au début de la crise.
Mais bien plus que l’insertion dans l’emploi, c’est la qualité des embauches qui fait aujourd’hui problème car les conditions d’emploi des jeunes diplômés se détériorent fortement. Ils ne sont que la moitié en CDI, soit 9% de moins que la promotion précédente et la part de CDD grimpe à 43% (+9 pts).
De même, ils sont de moins en moins nombreux à accéder à un emploi de cadre (57%, -5 pts). Evidemment le salaire moyen s’en ressent avec une chute de 8% à 26.500 euros bruts annuels. Les jeunes diplômés sont rémunérés autour d’un Smic et demi avec un salaire annuel brut moyen de 26 500 euros (contre 28 700 en 2014), mais un salaire médian de 25 700 (contre 29 400).
Cette enquête vient confirmer l’étude du Céreq publiée jeudi 24 septembre qui met en lumière des conditions d’insertion des jeunes sortis en 2010 sur le marché du travail nettement moins favorables. Les non-diplômés du supérieur ont subi l’essentiel de la dégradation de la conjoncture économique: 24% d’entre eux sont au chômage trois ans après leur sortie du système éducatif. Ils occupent souvent des postes d’employés ou d’ouvriers non qualifiés, pour un salaire médian net de 1.350 euros.
Résultat, l’enquête Apec note que 17% des jeunes diplômés en emploi déclarent occuper un « job purement alimentaire ». Plus généralement, 35% estiment que leur poste est « en dessous de leurs qualifications ».