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Il s’agit toujours de réduire à tout prix les déficits, faire baisser le « coût du travail ». Mais au lendemain d’une sévère raclée électorale et en prévision d’une nouvelle déroute en mai, l’exécutif tente de donner des gages en invoquant un pacte social pour ne pas promettre aux Français « du sang et des larmes ».
Ce que les Français attendent de plus tangible, selon le sondage IFOP pour le Journal du Dimanche du 6 avril, c’est d’abord une inversion de la courbe du chômage pour 69 % des personnes interrogées. Car la question de l’emploi est bien au centre des préoccupations personnelles, bien avant les baisses d’impôts (pour seulement 34%), contrairement aux promesses faites au lendemain des municipales par François Hollande. Cet objectif de baisse des impôts remplace en effet celui du progrès social.
L’exécutif ne prend aucun engagement en faveur de l’amélioration des conditions de vie, de santé, de travail, de logement et du développement de l’industrie et des services publics au risque d’être en complet décalage avec les attentes des Français et des besoins de notre pays.
Avec son « pacte de solidarité », François Hollande prétend vouloir augmenter le pouvoir d’achat en baissant les cotisations sociales des salariés. Or, on ne peut pas prétendre préserver notre système solidaire de protection sociale en le privant des financements qui lui sont pourtant nécessaires. Sauf à réduire les prestations et détricoter la couverture sociale.
C’est déjà chose faite avec par exemple la non-revalorisation des pensions au 1er avril qui déclenche l’ire des unions confédérales de retraités CGT, FO, FSU, Solidaires qui tenaient une conférence de presse la semaine dernière.
Le président de la République a confirmé l’orientation du pacte de responsabilité de transférer le financement de la politique familiale vers la fiscalité au risque de porter atteinte à la Sécurité sociale, notre bien commun.
C’est donc bien un pas de charge et pas une plaisante danse de salon qui s’annonce…