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C’est aussi un très mauvais signal qu’hélas le chef de l’État n’a pas cru bon de démentir lorsque le secrétaire général de la CGT s’est adressé à lui par courrier afin qu’il « clarifie sa position et le sens des débats qu’il entend mener lors de la conférence sociale. »
Hélas la réponse de François Hollande n’est pas de nature à nous rassurer sur le sens des réformes qu’il entend promouvoir ni sur sa conception du dialogue social.
De fait, alors que la CGT a travaillé en amont de cette conférence sociale dans des réunions avec les ministres et qu’elle a formulé quelque 94 propositions qu’elle souhaite débattre, la réponse de l’Élysée interroge sur la participation de la CGT à la conférence sociale les 7 et 8 juillet. Son bureau confédéral se réunira ce lundi et décidera de participer ou non aux 7 tables rondes et à la rencontre avec Manuel Valls. Elle entend lors de la rencontre avec le chef de l’État réitérer ses exigences.
Qu’on ne se méprenne pas. Il ne s’agit pas là d’une sorte de posture, ni le signe d’une politique de la chaise vide. La CGT rejette cette manière qu’a l’exécutif « de cantonner le syndicalisme tout entier dans un rôle de figuration, particulièrement méprisant pour l’exercice de la démocratie sociale. Le gouvernement ne peut pas décider du calendrier, du contenu et des objectifs des thématiques à débattre entre partenaires sociaux et demander aux organisations syndicales d’en assurer la mise en œuvre par une négociation sous contrainte du patronat ».
La CGT veut être là où c’est utile pour faire avancer les revendications. Comme l’a souligné Thierry Lepaon dans une conférence de presse le 4 juillet, « notre état d’esprit dans la période est d’être une organisation syndicale qui soit utile aux salariés, qui leur permette de s’engager et de se mobiliser pour gagner des avancées sociales, des droits concrets pour leur vie de tous les jours. Les salariés nous demandent d’être plus présents dans leur proximité de travail, plus accessibles. »