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Cette fois cependant, il sera bien difficile à quelques esprits tordus de relativiser les choses et de supputer lâchement que peut être les dessinateurs et journalistes de Charlie l’avaient « un peu cherché ».
Cette fois, tant dans leur mode opératoire que dans le choix des cibles, les assassins nous montrent à quel point ils abhorrent ce que nous aimons. Ce sont nos valeurs, celles de notre peuple, celles des Lumières qu’ils veulent nous empêcher de vivre. Au vivre ensemble, ils opposent l’intolérance, la séparation dominatrice des hommes et des femmes. Ils veulent nous interdire la fête, la musique, le bien vivre, la culture. Ils veulent nous interdire le blasphème.
Leur haine absurde n’a d’égale que leur ignorance. Ces assassinats de masse perpétrés sur notre sol sont, il ne faut pas l’oublier, le lot quotidien de souffrance de ces centaines de milliers de migrants qui se heurtent aux barbelés et aux murs dressés de l’Europe.
Mais ils ne sont pas juste l’expression des tensions géopolitiques, car ces assassins sont aussi des enfants perdus de notre pays. Alors que notre société vit une crise économique et sociale terrible, les valeurs de solidarité, de paix et de fraternité, valeurs essentielles de la démocratie et de notre république doivent être réaffirmées plus que jamais.
Face à ces actes criminels sans précédent, toutes tentatives d’opposition de salariés ou de citoyens doivent être condamnées. Hélas, après les attentats de janvier le bel élan populaire est vite retombé et nos dirigeants se sont engouffrés dans la brèche pour justifier un projet de loi liberticide sur le renseignement. Le gouvernement vient de prendre des mesures d’urgences en matière de sécurité.
L’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU) a rendu public un communiqué samedi, estimant que :
« En frappant indifféremment la population, en ciblant des lieux de culture, de sport ou tout simplement de loisirs et de rencontres amicales, fréquentés par beaucoup de jeunes, les terroristes envoient un message clair : c’est bien toute la société qui est aujourd’hui visée.
C’est pourquoi le mouvement syndical, tout comme il s’était rassemblé après les attentats de janvier dernier, exprime ensemble son émotion mais assure aussi que rien ne saurait remettre en cause sa détermination à lutter contre toute les atteintes à la démocratie, à la paix et aux libertés. »