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Plus loin encore ? Ça veut dire plus de cadeaux, plus de libertés pour les entreprises et toujours moins pour les salariés. Sans lui faire un procès d’intention on peut en effet le craindre puisque le projet du ministre de l’Economie porte une série d’attaques contre les droits des salariés, notamment le droit de se défendre, d’être défendus.
On imagine mal en effet que les futures réformes envisagées par François Hollande réintroduisent du droit là où depuis le début de son mandat il n’a eu de cesse de les raboter pour satisfaire les exigences insatiables du Medef.
Le projet de loi Macron a subi bien des modifications en commissions et lors de son passage dans l’Hémicycle. Il a aussi subi ses premiers revers avec notamment le retrait de l’amendement concernant le secret des affaires. Une première victoire qui doit déboucher sur l’abandon de la directive européenne.
L’Ugict-CGT demande au gouvernement et aux parlementaires européens de se positionner contre cette directive européenne et elle travaillera, avec Eurocadres et les organisations syndicales européennes, à l’interpellation des parlementaires et des gouvernements européens.
Quant au reste du projet Macron, la messe n’est pas encore dite et les organisations syndicales ont encore plusieurs semaines pour mobiliser les salariés contre ses aspects les plus rétrogrades et pernicieux, non seulement pour les droits des salariés mais aussi sur le rôle de l’Etat, sur les privatisations, sur la libéralisation des transports.
Au delà du premier vote qui pourrait intervenir cette semaine, le projet sera ensuite examiné au Sénat en avril.