Les lambeaux du dialogue social

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Les lambeaux du dialogue social
Réduite à une journée contre deux lors des précédentes éditions, la conférence sociale à laquelle la CGT et Solidaires ont refusé de participer lundi 19 octobre n’aura finalement brillé que par ce seul boycott. Elle aura permis au chef de l’État de tenter une reprise en main des questions sociales alors que son bilan est des plus faibles.

La presse, qui n’a en général pas mâché ses mots pour tacler la CGT, a tout de même fini par voir « plus qu’un simple mouvement d’humeur, » mais l’éclatante confirmation d’une rupture entre le mouvement ouvrier et la gauche de gouvernement », estime Pierre Fréhel dans Le Républicain Lorrain.

Constat d’échec « sur la forme et sur le fond », ajoute Libération car « aucun des sujets qui fâchent ne figurait au programme ». Au point que le Figaro anticipait en annonçant « une conférence sociale peu ambitieuse ».

Cela alors même que des questions sociales brûlantes sont posées. Citons pêle-mêle l’absence de politique industrielle du gouvernement et sa défausse dans la plupart des grands dossiers comme Areva, Air France et tant d’autres où soit l’État conserve des participations, soit il intervient par des allégements ou des suppressions de cotisations, soit par des mesures fiscales et des crédits d’impôts.

Conférence sociale petit bras. Dans un pays où se pose la question des salaires et plus généralement du partage des richesses créées, l’exécutif ne veut parler, à l’unisson du Medef, que de réduire le coût du travail. Et il refuse de mettre cette question des salaires au centre d’une conférence dite sociale.

Finalement, devant ce fiasco du dialogue social, les éditorialistes n’auront trouvé comme seule consolation pour François Hollande et redonner un peu de lustre à cette grand-messe annuelle, que l’accord de principe  entre trois syndicats et le patronat  sur les retraites complémentaires  » (…) « un petit miracle, une éclaircie » pour Philippe Marcacci de L’Est Républicain. C’est dire qu’on se contente du pire. Car cet accord qui devrait être paraphé vendredi prochain entérine de fait un recul de l’âge de la retraite et les signataires comme le Medef et le gouvernement peuvent bien tordre la vérité dans tous les sens, c’est bien ainsi.

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