Le social au centre du débat

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Le social au centre du débat
S’il n’est pas toujours évident de placer les revendications sociales au centre du débat politique, le moins qu’on puisse dire c’est que les questions sociales ne sont pas absentes de la séquence politique des primaires et de l’élection présidentielle.

C’est ainsi que le débat tourne actuellement autour des annonces de François Fillon : 500 000 suppressions de postes dans la fonction publique, disparition des 35 heures avec la possibilité de travailler jusqu’à 48 heures, fin du monopole de candidature syndicale au premier tour des élections professionnelles, TVA sociale, allègement de la fiscalité du capital, contrat de travail avec des modalités de ruptures prédéfinies et progressives, réforme des allocations chômage, de la Sécurité sociale, de la retraite…

Le champion de la droite ne fait pas mystère de ses intentions, ni de sa méthode. Il ira vite, par ordonnances. François Fillon a promis la mise en place d’un « gouvernement commando » dès son arrivée à l’Élysée. Et il a déjà mis en place une équipe. C’est ainsi que l’ancien ministre du Travail et président du Sénat Gérard Larcher a commencé à recevoir les organisations syndicales et patronales. Tout est fait pour donner l’impression que les jeux sont faits et que la seule question posée lors de la présidentielle sera de choisir entre la fille Le Pen ou le « collaborateur » indéfectible de Nicolas Sarkozy. Reste que Gérard Larcher aura du mal à convaincre les confédérations syndicales tant le projet Fillon serait dévastateur et tant la méthode serait brutale.

Pour Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, le recours aux ordonnances est « une caricature du dialogue social. C’est une démarche populiste ». Jean-Claude Mailly, quant à lui fustige le « côté autoritaire » de François Fillon. Quant au fond, il n’est pas sûr que les Français adhèrent à cette purge antisociale. En effet, selon un sondage Elabe publié jeudi 8 décembre, pour 90 % des Français la réduction des dépenses de santé n’est « pas acceptable ». Et une baisse des dépenses pour les retraites et la sécurité est rejetée par 89 % d’entre eux.

Toutes tendances politiques confondues, les Français sont également fortement hostiles à une baisse des crédits de l’éducation (86 %) et de la justice (82 %). Près de six Français sur dix (58 %) estiment par ailleurs que l’objectif de réduire de 500 000 le nombre d’emplois publics au cours du prochain quinquennat n’est « pas souhaitable ».

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