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Mais il est difficile de ne pas ressentir de l’amertume car pour y parvenir, il a fallu dans les régions où la droite et le FN se faisaient face que les électeurs se mobilisent en allant voter sans autre conviction que celle de faire barrage au FN.
En votant y compris pour des candidats d’une droite qu’on qualifie de décomplexée qui passe son temps à faire les poches du FN, à braconner dans ses marigots nauséabonds pour cliver l’opinion.
Mais hélas, ce second tour n’efface nullement le premier en ce qui concerne les leçons à tirer. Il y a même urgence à ce que les leçons soient tirées par le gouvernement qui a renié ses promesses, comme par l’ensemble des partis républicains.
Hélas, rien dans les déclarations de Manuel Valls ce dimanche 13 décembre ne laisse entrevoir une nouvelle orientation de la politique économique et sociale. « S’en tenir aux seules explications économiques et sociales, même si elles sont indéniables, ça ne suffit pas » avait assuré le Premier ministre deux jours après le premier tour pour expliquer le niveau inédit du vote pour le Front national le 6 décembre. Le chef du gouvernement et le président de la République s’enferrent dans le déni et maintiennent le cap mortifère de réformes libérales.
Ce qui est en cause, ce sont les promesses non tenues et la démission du politique face au marché. La fuite en avant dans la dérive sécuritaire est une impasse qui conduit à normaliser le discours de l’extrême droite.
Ces élections régionales, 18 mois avant la présidentielle montrent l’urgence d’une autre politique économique et sociale tournant le dos aux exigences du Medef pour répondre aux besoins des salariés.