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Car en effet, c’est pour estimer qu’il n’y a pas de réforme et que du coup on se défausserait sur la jeunesse, les salariés et retraités de demain d’une réforme nécessaire. Copé ne manque pas d’air car l’esprit même de cette réforme est « la poursuite jusqu’en 2020 de l’allongement de la durée de cotisation prévue par la loi Fillon, et en prolongeant ces dispositions après 2020 » a dénoncé la CGT.
Il serait ainsi demandé 43 ans de cotisations aux jeunes nés à partir de 1973 alors même qu’on sait qu’ils rentrent de plus en plus tard dans le monde du travail. Ils atteindront ainsi l’âge du taux plein bien après 65 ans.
Pour la CGT, « ces dispositions sont orientées contre la jeunesse ». Et notamment contre les jeunes diplômés, futurs ingénieurs, cadres, techniciens et professions intermédiaires qui entrent de plus en plus tardivement dans l’emploi. Pour eux, mais c’est déjà le cas pour des générations de salariés du baby boom, la retraite à 60 ans est une pure fiction à force d’avoir été vidée de son effectivité.
Il est tellement évident que les jeunes sont visés, que le gouvernement s’empresse d’annoncer que les bacheliers pourront racheter leurs périodes d’études supérieures réalisées depuis 2003, jusqu’à 12 trimestres, pour compléter la durée de cotisation à la retraite. Il envisage une aide incitative de 1.000 euros par trimestre, dans la limite de quatre trimestres, mais qui peut imaginer que cet effort financier soit soutenable pour des jeunes confrontés dès leur premier emploi aux difficultés pour se loger, au remboursement des prêts contractés pour leurs études.
Les jeunes ne s’y tromperont pas et d’ores et déjà, l‘Unef appelle les étudiants à se joindre aux cortèges unitaires du 10 septembre. Il se pourrait que leur mobilisation soit une donnée nouvelle dont le gouvernement devra faire cas.