Industrie : que vienne le printemps

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Industrie : que vienne le printemps
On parle peu, bien trop peu d’industrie dans cette séquence politique, alors que la France connaît une désindustrialisation extrêmement préoccupante, et qu’un pays sans industrie est un pays sans avenir. L’industrie n’occupe plus que 10 % dans le PIB français, contre 16 % en moyenne en Europe.Â
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Faute d’investissements, notre appareil industriel est vieillissant. On n’a pas investi dans la modernisation de l’appareil, dans l’humain, la recherche, la formation, la qualification… Il est plus qu’urgent de reconquérir un tissu industriel indispensable à l’économie. Notre pays a besoin d’une politique industrielle qui ne sacrifie pas les industries dites traditionnelles et ne les oppose pas à l’industrie de demain.

La désindustrialisation de notre pays n’a rien d’inéluctable si l’on considère que nous importons 60 % de ce que nous consommons, le plus souvent au mépris des normes environnementales, du développement humain durable, des droits fondamentaux des travailleurs et in fine, au détriment de l’emploi. 

Cela suppose donc une autre intervention de l’État, en tant qu’État stratège. Cela nécessite aussi de nouveaux droits d’intervention des salariés dans les entreprises quant à leurs orientations mais aussi quant à l’utilisation des fonds. D’autant que ces salariés et leurs syndicats sont souvent à l’initiative de propositions novatrices de réorientation des productions (dans l’industrie de l’armement, l’énergie, les transports, le bâtiment…) respectueuses de l’environnement et du développement humain durable et porteuses d’immenses potentialités comme des besoins civils, sociétaux…

C’est forte de ces convictions que la CGT appelle en ce premier jour du printemps à une journée de mobilisations nationales interprofessionnelles. Ce mardi 21 mars 2017, partout dans le pays, la CGT organise des manifestations, des rassemblements, des débats qui font écho aux Assises de l’industrie le 22 février dernier.

Nombre de participants à ces Assises à la Cité des Sciences et de l’Industrie avaient dénoncé l’absence d’une vraie politique industrielle et l’échec prévisible des mesures d’aides aux entreprises tels que le crédit d’impôt compétitivité emploi ou le crédit impôt recherche qu’il conviendrait de réorienter vers la régénération des sites industriels et la création d’emplois. Pas d’industrie sans argent donc.

Et c’est bien d’une rupture avec les stratégies financières  dont il est question. La masse -d’une ampleur inédite- des liquidités stérilisées par la spéculation montre que les moyens existent pour financer le développement industriel.

Il s’agit d’investir dans la modernisation de l’outil de production, de mettre les nouvelles technologies au service de l’humain en permettant de travailler mieux et de dégager du temps, de réinvestir dans la recherche et le développement, la formation et la qualification, l’emploi. Il est possible pour cela de s’appuyer sur un pôle public financier intégrant les impératifs sociaux et environnementaux. 

 

Via la Mutuelle de tracts, sur Syndicoop.fr, plateforme syndicale et coopérative.

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