Pour en savoir plus
Car voilà que se réveillent et se fédèrent les barons de l’UMP pour tailler des croupières à Arnaud Montebourg. Avec toute la mauvaise foi dont ils sont coutumiers, les amis de l’ex «omni-président» viennent faire la leçon alors que durant cette dernière année du quinquennat et tandis que la CGT avait révélé l’existence d’un plan pour liquider Aulnay, ils n’ont rien fait.
PSA comme d’autres entreprises ont choisi de dévoiler leurs plans de fermeture ou de dégraissage après les élections pour ne pas gêner la réélection de Nicolas Sarkozy. Reste que pour l’instant, sur ce dossier, le gouvernement est bien à la peine pour renverser la vapeur.
Car les Français ont voté, pour qu’en de telles circonstances, le gouvernement ne se contente pas de veiller au reclassement des salariés, mais assure un pilotage de la politique industrielle permettant de sortir de la crise par le haut. Parce que l’affaire est trop grave pour se borner à un traitement plus ou moins social.
Il n’est pas tolérable qu’un groupe servant des dividendes soit autorisé à licencier. Insupportable que cette filière industrielle bénéficie de toutes les largesses sociales, fiscales et soit encouragée à faire produire toujours plus, par moins de salariés, par des travailleurs sous-payés dans des pays « low-cost ».
Avant de laisser liquider 8000 emplois (mais on ne compte ni les intérimaires ni les sous- traitants directs), PSA doit faire la preuve des difficultés qu’il invoque. Les leviers économiques choisis pour le gouvernement pour soutenir la filière automobile seront dévoilés le 25 juillet, tandis que le même jour, PSA présentera lors d’un comité central d’entreprise des détails sur ses intentions.
Ce même mardi, la fédération CGT tiendra une conférence de presse sur les suppressions d’emplois dans la filière automobile tandis que les salariés de PSA sont appelés à se rassembler devant le siège du groupe.