Hé ho !!! Le dialogue social, c’est pour quand ?

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Hé ho !!! Le dialogue social, c'est pour quand ?
Aussi souple qu’une bordure de trottoir Manuel Valls a fait entrer depuis des semaines le mouvement social contre le projet de loi Travail dans un lent pourrissement. Du moins le vise-t-il car le conflit persiste et quand on l’a dit en voie d’extinction, il a repris de la vigueur.

Valls a tout tenté sauf le dialogue social. Les menaces, les coups de menton, l’intimidation avec la débauche de forces de police, l’injure contre la CGT et pourtant il n’a toujours pas réussi à faire avaler la casse du Code du Travail à une opinion rétive.

Selon un sondage Harris Interactive pour LCP-Assemblée nationale, publié dimanche, plus de deux Français sur trois (67%) se disent opposés au projet de loi Travail et dans le même temps 54% s’estiment mal informés sur le contenu du texte.

Ce 28 juin, alors que le Sénat à majorité de droite va voter un texte profondément aggravé, les sept syndicats qui mènent la riposte sociale depuis mars, appellent à une dixième journée de mobilisation et de manifestations.

La semaine passée, l’exécutif a réussi à s’aliéner à peu près tout le monde en prétendant -un comble pour un gouvernement de gauche- interdire les manifestations sociales contre la réforme du Code du Travail. Ouvrant ainsi la boîte à gifles, le trio Hollande-Valls-Caseneuve a ainsi offert à la droite décomplexée et au Front national une occasion inespérée de jouer à « plus démocrate que moi tu meurs ». Au bal des faux culs, Sarkozy a pu se déguiser en démocrate sincère pour faire la leçon à un gouvernement de gauche. Pathétique ! La réponse est venue de la rue avec 200 000 manifestants ce 23 juin dopés par la colère de se voir contester jusqu’au droit de manifester.

Le Premier ministre joue avec le feu depuis des semaines. Les violences que viennent de subir la CFDT et la CGT dont les sièges ont été attaqués, les insultes et les coups que subissent les militants du service d’ordre lors des affrontements avec les casseurs, les dégradations de biens privés et publics sont la résultante de l’attitude granitique de Manuel Valls. Disons-le, ces violences servent un discours de matamore.

Ce mardi, nous serons encore dans la rue et pas pour notre plaisir, mais parce que nous persistons à dire que la colonne vertébrale de ce texte est toujours présente alors que d’autres voudraient nous faire croire qu’il a été déjà profondément revisité voire même vidé de sa substance. Rien de plus faux.

Si par son autisme l’exécutif a fait voler la gauche en éclats, il n’a pas encore brisé notre espoir de conquérir des droits nouveaux et de préserver ceux déjà conquis.

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