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Il prévoit ainsi de légaliser le chantage à l’emploi sous la forme des « accords de maintien dans l’emploi » qui permettraient de licencier les salariés refusant de voir leur salaire baisser. Il rendrait possibles les accords de « mobilité interne » autorisant l’employeur à licencier le salarié pour motif personnel, si celui-ci refuse d’aller travailler à l’autre bout de la France.
Grâce à ce texte, le licenciement deviendrait une simple formalité. Loin de créer des droits nouveaux pour les salariés et leurs représentants, le texte sécurise au contraire les licenciements collectifs en raccourcissant les délais des procédures et il va rendre plus compliqué, voire impossible, le recours au juge. On est très loin de la feuille de route assignée par le gouvernement lors de la conférence sociale de juillet denier. Le MEDEF peut donc être satisfait puisque toutes les mesures de reculs pour les salariés sont présentes dans le projet de loi. Nul doute que ce texte est le fruit de tractations entre le ministère du Travail et les signataires de cet accord.
Quel est donc ce modèle de dialogue social qu’on nous présente aujourd’hui comme un modèle du genre? Et au nom de quoi les parlementaires devraient-ils abdiquer de leurs prérogatives devant un accord? En agissant ainsi, le gouvernement donne un très mauvais signe alors même qu’il est confronté à plusieurs gros plans sociaux et des restructurations qui vont encore amplifier la destruction d’emplois dans notre pays.
Il se montre bien plus à l’écoute de ceux qui prétendent, contre toute évidence, que les licenciements d’aujourd’hui font les emplois de demain.
Contre cette logique qui veut imposer plus de flexibilité et d’austérité, la mobilisation s’impose. Le 5 mars, la CGT et FO ne seront plus seules à appeler puisque la FSU et Solidaires ont rejoint cette journée.